À plusieurs reprises, ces dernier mois, tant Laura qu’Enzo ont eu l’occasion de revoir la tombe de Grand-père au cimetière à Porrentruy. De fil en aiguille ils se sont alors posé la question de la tombe de leurs autres arrière-grands-parents. À ce propos, d’ailleurs, Laura, un jeudi que nous conduisions Enzo à l’école, lui fait remarquer :
– Enzo, toi , t’as pas de chance !
– Pourquoi ?
– Depuis que Grand-père est mort, moi j’ai encore Papy Fernand, mais toi, tu n’a plus de Papy ou de Grand-père.
L’idée d’aller une fois à Berne au cimetière voir la tombe de mes parents était donc dans l’air. Michel ayant fait remarquer à Philippe que dans relativement peu de temps cette tombe serait nivelée, celui-ci a pris l’initiative d’organiser un déplacement d’une journée à Berne dans ce but. Nous irions en train avec Philippe, Enzo ainsi que Jérôme et toute sa famille. Pauline, Vincent et Robin nous rejoindraient en voiture à la gare de Berne. Initialement nous voulions combiner cela avec une excursion au Gurten, mais au vu des prévisions météorologiques, ce serait plutôt la fosse aux ours ou le Tierpark.
Pauline et Vicent sont (presque) à l’heure au rendez-vous.
Et c’est à partir de là, que les dieux du sport et des travaux publics vont se liguer contre nous. La Marktgasse étant en réfection, le trafic y est interrompu et donc les trams et bus ne peuvent y circuler. Une ligne de secours circule sur les rues périphériques, mais ni aux heures creuses, ni le week-end. Ça, c’est pour ce qui revient aux travaux publics. Du coup, le Tierpark reste hors de portée. En lieu et place, nous pouvons opter pour le parc (ce n’est plus une fosse !) aux ours. Philippe fait un peu la grimace, mais décide stoïquement de nous y accompagner.
Par le pont du Kirchenfeld, descente au Schwellenmätteli et belle balade le long de l’Are jusqu’au parc aux ours.
Quand aux dieux du sport : Il se trouve que ce jour-là se déroule à Berne, à travers la vieille ville, une course à pied, le Grand-Prix de Berne. Son tracé coupe toute la vieille ville en secteurs distincts. Et nous arrivons quasiment au moment même où le départ est donné. Nous voici donc soudain séparés en deux groupes de part et d’autres du circuit.
Nous voici dès lors condamnés à rejoindre la gare séparément et à pied. Robin est dans son pousse-pousse, Quentin remonte pratiquement toute la vielle ville sur mes épaules (et il apprécie beaucoup les arcades « vues de haut »). Mais Philippe devra bon gré mal gré faire tout le trajet à pied.
Finalement nous parvenons à nous rejoindre près de la gare… au moment où l’heure est venue de reprendre en train ou en voiture le chemin du retour.
Malgré les péripéties de cette journée et les nombreux kilomètres à pied (ça use, ça use…) elle fut néanmoins très belle!