Voyage à Amsterdam – 22 au 25 juin 2017

Le 7 décembre dernier, Laura a fêté son dixième anniversaire. Le 7 décembre prochain, ce sera le tour d’Enzo d’avoir dix ans. Pour fêter ces anniversaires particuliers, nous avons décidé de marquer le coup en les invitant à faire un petit voyage seuls avec nous. Seuls, c’est-à-dire sans leur famille, mais ensemble Laura et Enzo, les cousins inséparables que parfois on a pris pour des jumeaux.

À mi-chemin entre ces deux dates, le week-end prolongé du 23 juin était une excellente opportunité. La proximité du solstice nous a d’ailleurs inspiré une première destination : Tromsö en Norvège. Hélas, les horaires des vols abordables ne s’accommodaient pas avec nos besoins : départ le jeudi et rentrée le dimanche, en fin de journée chaque fois.

Finalement nous avons choisi de partir à la découverte d’Amsterdam.

Jeudi 22 juin

Enzo est en semaine hors-cadre avec l’école, par conséquent c’est à la Loge de Courgenay que je vais le chercher sur le coup de midi. En même temps, Jérôme et Quentin amènent Laura chez nous à la sortie de l’école. Nous pique-niquons tous chez nous et juste avant notre départ, Vincent passe avec les jumeaux pour dire au-revoir. Puis Jérôme nous amène à la gare et à 13 h 12, dans le RER pour Bâle, comme le constate Enzo : « C’est parti ! »

Fâché de partir ? Plutôt préoccupé par le vol à venir.

Depuis quelque jours, c’est la canicule et la chaleur étouffante de l’extérieur gagne le train et le bus pour l’Euroairport.  C’est seulement à l’arrivée – vers 14 h 50 – dans le bâtiment de l’aéroport que nous retrouvons enfin un peu de fraîcheur et de quoi étancher notre soif.

Passage des contrôles sécurité (les agents s’avèrent tâtillons mais cordiaux et sympas) et c’est l’attente… d’un vol dont on nous apprend qu’il sera retardé d’une trentaine de minutes… Grrr. Là nous devons bien constater que « low cost » implique aussi « low service » (portes d’embarquement distantes voire éloignées, locaux d’attente spartiates et froids, sans guère de possibilités de s’asseoir, pas de rampes d’accès – on se fait deux volées d’escaliers pour descendre sur le tarmac puis grimper à bord -, sièges entassés dans l’A320 etc)

Finalement nous embarquons vers 17 h et décollons vers 17 h 25 avec 25 min de retard que nous ne rattraperons pas. Laura et Enzo ont plusieurs fois exprimé quelques craintes diffuses et dit qu’ils avaient « un peu la trouille » ou « le trac ». L’un et l’autre ont pourtant déjà pris l’avion à l’occasion de notre voyage au Danemark, Enzo en outre pour aller en Corse. Ils le savent bien, toutefois ils ne semblent pas en avoir un souvenir très précis. D’où peut-être leur inquiétude.

Mais l’accélération et la vitesse au décollage (env. 250 km/h) les impressionne. Vient alors la vue sur le paysage puis surtout celle sur les nuages depuis le haut. Cela les captive et toute leur appréhension disparaît. À peine le temps d’atteindre l’altitude de 10’000 mètres et déjà nous redescendons et retraversons la couche de nuages. Nous passons au-dessus d’un large fleuve en estuaire (peut-être l’Escaut ? ou la Meuse ?) puis de la mer.

Atterrissage à Amsterdam Schipol vers 18 h 45. À l’atterrissage (un peu rugueux, il est vrai), Enzo, qui est assis au hublot, est impressionné et surpris ; il pense que…, non, il est certain que : « Oh, on a tapé, là ; le réacteur a touché la piste ! Mais si, j’t’assure, il a cogné la piste ! »

Nous sortons de l’avion. Le temps est très nuageux et couvert, plutôt frais, avec d’assez fortes rafales de vents (!). Il vient juste de cesser de pleuvoir ; il fait moins de 20 degrés !

Quelques couloirs interminables, plusieurs escaliers et une attente prolongée devant l’aérogare et enfin un « shuttle » nous mène à l’hôtel que nous atteignons peu avant 21 h.

Bon, ben la navette pour l’hôtel, c’est quand elle veut…

La rue de notre hôtel dans le quartier des musées.

Le lit des enfants dans notre chambre

Panorama depuis notre petit balcon.

Hôtel original et sympa (les petits-enfants diraient « stylé » et en l’occurrence ce serait assez juste au sens premier du terme) le long d’une allée plutôt tranquille dans le quartier des musées. D’ailleurs à la recherche d’un restaurant pas trop éloigné pour un souper tardif, nous passerons devant le célèbre Rijksmuseum et devant le nouveau Van Gogh Museum. Nous sommes donc bien centrés près des principaux musées.

À notre retour à l’hôtel, Laura et Enzo, épuisés, s’endorment de suite, comme une masse.

Vendredi 23 juin

C’est Enzo qui est réveillé le premier et ce dès 7 h 40, puis Laura suivra vers 8 h. Mais nous prenons notre temps et allons déjeuner peu avant 9 h. La météo s’annonce agréable (c’est à dire : non plus caniculaire mais plutôt fraîche) avec des passages nuageux et quelques rafales de vent.

Départ vers 10 h 10. Nous allons à pied jusqu’à la Maison Anne Franck. Nous avions réservé depuis deux mois des billets pour pouvoir la visiter dès 11h10/15 (indispensable, tant il y a de monde) et intéressés, voire alléchés par les récits de Grand-maman, Laura et Enzo se réjouissaient de ce qu’ils allaient voir. La visite ne nous aura pas déçu. Elle est saisissante ; des audio-guides astucieux permettent de bien suivre les explications en français et peu à peu on saisit les causes, les modalités et la fin tragique de cette vie de recluse qu’Anne Franck raconte dans son journal. Laura s’est d’ailleurs empressée d’acheter le livre à la sortie et s’est mise à le lire dès le soir même.

Premier trajet à pied en vieille ville d’Amsterdam.

La maison d’Anne Franck restaurée et aménagée en musée

L’achat de Laura

Rangée de maisons de briques et « house-boats » le long du canal.

Sur ce, nous retournons vers le centre Leidseplein et allons dîner au McDo. Pour la plus grande joie d’Enzo en particulier.

Grâce aux billets achetés le matin même, nous partons ensuite à la découverte d’autres quartiers de la vieille ville en utilisant tantôt le bateau-mouche tantôt le car dans lesquels nous avons un commentaire sur les endroits traversés. Nous parvenons ainsi, par les canaux bordés de « house-boats » et la rivière Amstel jusqu’au musée de l’Hermitage (non, pas celui de St-Petersbourg !) d’où nous nous dirigeons vers les rue hébergeant des marchés aux puces. Croyez-moi : Le temps passé dans les diverses boutiques, les étalages, les magasins, les kiosques (ou ce qui en tient lieu), les points de vente de toute sorte confine alors à l’incommensurable. Il n’y a, dans ces circonstances, qu’une chose à faire : prendre patience et tâcher de trouver un moyen ou un lieu pour s’asseoir ou poser ses fesses le moins inconfortablement possible et attendre. (Ceci est évidemment la vision du chroniqueur et non celles des autres participants qui ressortent chaque fois enchanté(e)s et ravi(e)s, heureux/ses des achats effectués, des occasions exploitées, des affaires faites).

Pas loin de vingt kilomètres à pied au total dans les rues de la ville.

 

Le célèbre « Magere Brug » sur l’Amstel

Le musée de l’Ermitage, version Amsterdam.

Une activité très prisée…



Retour à l’hôtel pour quelques instants de repos qui seront en fait utilisés à faire de la vidéo-téléphonie avec les parents. (Vivent les smartphones et le WiFi !)

Repos bien mérité…

Achats… se dit souvent « hand-spinners » !

Ensuite, aller-retour vers le même centre Leidseplein pour… quelques achats encore (!) et pour souper.

Deuxième nuit à l’hôtel.

Samedi 24 juin

Même scénario le matin depuis le réveil jusqu’au départ de l’hôtel. Météo inchangée.

Nous commençons par un tour complet du circuit « City-sightseeing » en bus au départ du centre Leidseplein. Le spectacle des rues, des piétons, des cyclistes, des trams ainsi que l’aspect partout semblable mais jamais identique des rues et rives de canaux avec la juxtaposition des maisons en briques si caractéristiques, tantôt banales et quelconques, mais entrecoupées de maisons remarquables et même, ça et là, de véritables bijoux – une façade qui penche, des pignons élaborés et richement ornementés, des meneaux de fenêtres sculptés, des jeux de couleurs entre briques des murs et pierres des inserts etc – on ne s’en lasse pas. En plus il y a une semblable diversité sur les bords des canaux qui abritent ces innombrables maisons flottantes.

Hard-Rock Café, version amstelodamoise.

Habile camouflage des travaux de réfection de ce grand hôtel et au-dessus, le drapeau de la ville avec les célèbres trois X.

Dîner toujours au même centre, cette fois-ci au HardRockCafé (si, si, ça existe toujours et d’ailleurs l’accueil y est très sympa ; nos petits-enfants ont été enchantés !). Laura et Enzo ont le temps de faire un ou deux parties d’échecs sur un grand échiquier disposé sur la place. Puis… achats… (Certes, il y a encore bien des boutiques, mais que peuvent-il/elles avoir encore à acheter ? Encore de nouveaux « hand-spinners » ?)

Dans l’après-midi, balade en vieille ville (ce qui, il faut bien le dire, tient parfois du slalom entre les cyclistes qui sont pour la plupart autant dénués d’égards pour les autres usagers de la route que de respect pour les signalisations et feux) jusqu’au Begijnhof (= le béguinage) que nous admirons tout comme la visite de sa « chapelle secrète ». L’église anglaise en revanche en est inaccessible, car réservée à un mariage. Nous poursuivons vers l’Est jusqu’à l’Amstel où nous embarquons pour le circuit vert en bateau « hop on hop off » qui va nous mener, tout en nous instruisant sur la ville, ses curiosités et son histoire, jusqu’au Rijksmuseum.

L’entrée du béguinage.

Au centre du Begijnhof

La « chapelle secrète » qui occupe le rez de l’un des bâtiments.

Un autre accès au béguinage. L’inclinaison de certaines maisons démontre l’ancienneté du site.

Le Rijksmuseum, côté canal.

Laura et Enzo dépensent un reste (ou un trop-plein) d’énergie sur les jeux dans le parc du musée jusqu’au et y compris durant le souper que nous prenons en plein air près d’un stand idoine.

Retour à l’hôtel, télé-vidéo-phones aux parents, jeux de cartes et dodo ! Troisième nuit.

Dimanche 25 juin

Scénario matinal habituel, toutefois avec une modification essentielle : Après le déjeuner il faut rassembler ses affaires, faire ses bagages (en y intégrant le produit de tous les achats) et ranger la chambre d’hôtel. Check-out et dépôt des bagages. Pas de doutes, le dernier jour (du voyage !) est arrivé !

Nous partons à la découverte du Rijksmuseum en ayant bien l’intention de cibler quelques salles choisies sans prétendre tout voir. Bonne surprise à l’entrée : un jeu de famille sur application iPhone est à notre disposition pour cette visite. Voilà Laura et Enzo promus détectives et explorateurs lancés à la recherche d’indices en divers lieux du musée, sur différents objets exposés, aidés chacun par son iPhone qui les incite à échanger certains renseignements, à résoudre ensemble des énigmes et à récolter des bons sous forme de lettres à rapporter en fin de chasse. Ils sont ravis et se donnent à plein dans cette aventure. Ils verront ainsi des toiles célèbres (« la ronde de nuit » et « la fiancé juive » de Rembrandt, « la laitière » de Vermeeer) mais également de magnifiques maquettes de bateaux anciens, des armes, de la céramique et des carrelages et même une serrure sophistiquée dont ils doivent percer à jour la particularité. En récompense de leurs efforts ils formeront avec les lettres glanées en route un mot secret qu’ils vont énoncer à la caisse de la boutique du musée ; ils recevront alors un petit cadeau qui va les enchanter. C’est par cette expérience réussie que se termine le voyage.

Impossible de voir cet énorme tableau sans le passage de quelques têtes parasites…

Serrure ingénieuse qui par ailleurs compte et montre le nombre de fois où elle a été ouverte !

Nous allons – bien au-delà de midi – dîner dans une pizzeria au centre Leidseplein. Puis nous récupérons nos bagages à l’hôtel et prenons le bus pour nous rendre à l’aéroport. Nous y passons le contrôle de sécurité, achetons un pique-nique en vue du souper et attendons l’embarquement. Petit désagrément : nos bagages « à main » voyageront en soute pour cause de manque de place. Heureusement que nous avons encore des sacs à dos pour emmener le pique-nique et quelques objets indispensables. Laura et Enzo n’y prêtent guère attention : ils discutent avec d’autres passagers jurassiens reconnaissables à leur accent qui les interpellent. Ce sont les membres du conseil de bourgeoisie de Boécourt qui rentrent par le même vol.

Le vol de retour est absolument magnifique, ce qui calme bien vite les appréhensions que Laura et Enzo voyaient revenir et leur fait apprécier le vol. L’atterrissage cette fois-ci est bien plus doux. Toutefois leur opinion est faite : ils ne seront jamais ni pilotes, ni dans le personnel de cabine.

Nous quittons les Pays-Bas et leur couverture nuageuse.

L’ombre de l’avion entourée d’un halo sur la couche nuageuse.

Nous retrouvons le soleil.

Au loi, la chaîne des Alpes.

Une petite heure après le départ nous survolons Bâle… sous le soleil.

Un petit crochet au-dessus du Jura pour aborder l’aéroport par le Sud.

Jérôme et Quentin nous attendent à l’arrivée et nous ramènent chez nous, puis Enzo chez lui.

Epilogue

Ce voyage a été en tous points un succès et une magnifique aventure. Laura et Enzo se sont très bien entendus, ils étaient très complices tout au long du voyage. Ils avaient un plaisir manifeste à vivre cette expérience ensemble, seuls « entre aînés » et ont beaucoup apprécié ce qu’ils ont vu et découvert. Il n’y eut pas de disputes ni de conflits entre eux mais plutôt des égards, des gestes et signes de prévenance. Quand Enzo réalisa qu’il avait bel et bien égaré son porte-monnaie, donc toute sa fortune, Laura aurait bien pleuré avec lui et tenta par tous les moyens de le consoler. Enzo, bien moins habitué à voyager et visiter, a bénéficié de la présence de sa cousine pour faire ses expériences. Laura était ravie d’avoir un complice toujours de connivence dans ses jeux, ses achats, ses délires et ses moments de folie. Mieux encore : À quelques reprises ils ont échangés des réflexions, partagé des confidences, exprimé des ressentis ou des sentiments avec leurs mots et leurs point de vue à eux. Nous ne pouvions les entendre bien sûr (p.ex dans le bus, où ils étaient assis seuls tout devant) mais sentions bien qu’ils n’échangeaient pas des banalités.

Complices…

Complices…

Complices…

 

Autant le lendemain, lundi, fut pour nous un jour de repos bienvenu, autant pourtant nous ressentîmes soudain un certain vide, comme un manque…

 

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1 réponse à Voyage à Amsterdam – 22 au 25 juin 2017

  1. grand-maman dit :

    Oui, nous avons passé 3 jours magnifiques. Vous avez été formidables tous les deux, pleins de gentillesse et de bonne humeur.
    Je garderai un souvenir merveilleux de ce voyage.

    Gros bisous à vous deux!

    grand-maman

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