R comme Robin, J comme Jordann (voir les brefs rappels historiques en fin d’article). Ce vendredi 16 mars, Robin va rencontrer Jordann. Il avait tant pleuré le – trop précoce, selon lui – départ de son nouveau cousin lors de notre dernière rencontre, que l’idée s’était imposée à nous comme une évidence : Nous allions avec lui, et lui seul, rendre une visite à Jordann un de ces prochains vendredi. Le voyage (train et bus), le dîner au restaurant, la rencontre avec son cousin : ce serait sa journée. Et il prendrait congé à l’école pour cette demi-journée comme Enzo l’avait fait pour aller à Amsterdam.
Chic, un bon croissant frais et une boisson au wagon-restaurant. (Chouette que Grand-maman ait eu très envie d’un café !)
Alors que nous passons Yverdon, Robin reçoit un téléphone de sa maman. « Oui, tout va bien ; on est en route ; le temps est encore un peu à la grisaille« .
» Tu crois que Jordann sera content de me voir ? qu’il appréciera mon cadeau ? Je pourrai pousser sa poussette ? En tout cas je lui ferai plein de bisous. »
À mesure que nous approchons de Genève, le temps s’améliore et le soleil fait son apparition. À la gare de Genève-Cornavin, le voyage n’est pas terminé : Nous prenons le bus – ce qui est en soi une première pour Robin. Il prend plaisir à découvrir la ville depuis son siège et admire tout ces grands bâtiments. Soudain, il aperçoit, assez brièvement hélas, le jet d’eau : il est très frappé et impressionné par la hauteur de cette colonne d’eau.
Après un rapide changement au bord du Rhône, nous arrivons à Plan-les-Ouates où nous avons rendez-vous au restaurant de « La Julienne » pour dîner avec Fabien, Sabrina et Jordann.
Comme ce matin-là, Sabrina était occupée, Jordann a passé la matinée chez sa « nonna » Loredana où Sabrina est allée le récupérer avant de nous rejoindre au restaurant.
La veille, il a confectionné un petit doudou-chien pour Jordann. La forme est pensée pour qu’il puisse le saisir dans ses petites mains. Robin a choisi les tissus, dessiné le visage et cousu le tout lui-même à la machine à coudre. Seules les oreilles ont dû être ajoutées par Grand-maman après son départ (d’où la nécessité de finir le paquet le matin même dans le train).
Pendant tout le repas, Robin est très affairé à se soucier de son cousin qui se repose dans sa poussette placée juste à côté de notre table.
L’allure et la taille du jet d’eau l’ont tellement impressionné, que le sujet du dessin s’impose de lui-même.
Puis comme l’heure est venu pour Jordann de faire un sieste, Robin se charge de le bercer dans sa poussette pendant que nous terminons le repas.
« Voilà, Jordann, on rentre chez toi, dans ta maison. Je me charge de conduire ta poussette jusque là ! »
Fier de se voir aux commandes de la poussette – il y ajoute même la simulation d’un GPS qui lui indique le chemin à suivre pour aller chez Fabien et Sabrina – Robin est ravi de voir son cousin dormir paisiblement pendant le trajet… et même après.
Puisque Jordann dort et récupère des émotions de la matinée, Robin sollicite son tonton Fabien pour jouer. Et les jeux, ce n’est pas ce qui manque à la rue du Vélodrome !
Et enfin, l’apothéose de la journée : Jordann se réveille. Robin assiste à son réveil, le couvre de bisous et l’accompagne pendant qu’on le change. Puis enfin il a l’opportunité de porter Jordann dans ses bras. Le bonheur !
Jordann est en forme, plein d’entrain et de bonne humeur. Il nous fait fête et n’est pas avare de ses sourires. Nous apprécions ces instants et en profitons au maximum.
Mais l’heure avance et il est temps d’entreprendre le voyage du retour. Sabrina a la gentillesse de nous conduire en voiture à l’aéroport pour que puissions y prendre le train dans les meilleures conditions. En route, la météo aidant, nous avons de belles vues sur la chaîne des Alpes pour couronner une journée qui fut belle de bout en bout. Et dont Robin se souviendra puisque le long du retour il se remémorait : J’ai fait moi-même un beau doudou pour Jordann ; j’ai pu promener mon cousin dans la poussette ; c’est moi qui l’ai bercé pour le faire dormir ; j’ai pu le prendre dans mes bras et le porter ; il m’a fait beaucoup de sourires ; j’ai pu lui faire plein de bisous.
Que souhaiter de plus ?
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* Brefs rappels historiques :
- RJ = Rassemblement Jurassien, le mouvement indépendantiste qui lutta pour la création d’un canton du Jura
- 16 mars : Après le scrutin du 23 juin 1974 qui décida de la création d’un nouveau canton du Jura sur tout le territoire de l’ancienne Principauté épiscopale de Bâle rattaché par le Congrès de Vienne en 1815 au Canton de Berne (et par là à la Confédération Hélvétique), les mouvements anti-autonomistes obtinrent par un scrutin tenu le 16 mars 1975 dans les districts du Sud du Jura de rester dans le Canton de Berne. L’unité du Jura historique était ainsi sacrifiée.
Trop chou!!!!