Enzo grandit : Ces dernières semaines, clairement, dans plusieurs domaines, il a évolué, fait des progrès. Essayons de préciser et d’étayer cette affirmation.
- il est propre durant la journée
Le 12 octobre nous partons en vacances pour quelques jours. Enzo arrive avec sa maman pour nous conduire à la gare. Tout de suite il nous dit : «Grand-papa ! A piu pam’pess, moi, est un gaçon aint’nant. Egade dans mon craining.» Et il baisse pantalon et caleçon pour bien montrer qu’il n’a plus de couche. Il paraît que la promesse d’une belle récompense le motive pour essayer d’être propre. C’est soudain et ce la se passe plutôt bien.
Quelques jours plus tard, il est chez nous assis sur le canapé. Soudain il se tourne vers moi et me demande :
– A plus de pam’pess moi, hein dit ?
– Non, bien sûr ; tu as besoin de faire pipi ?
– A déjà fait une petite goutte ; mais c’est pas grave.
… Ouf, il était temps d’intervenir. D’ailleurs aux dires de sa maman, les accidents sont bien rares et généralement à portée limitée. Il aurait plus de peine à ne pas commettre d’impair quand il cherche à vider le pot lui-même dans les toilettes.
La nuit, je garde mes Pampers. D'ailleurs le matin je suis souvent très mouillé et je dois passer sous la douche.
- il veut s’habiller tout seul
- sa chambre s’adapte et il s’adapte à son nouvel environnement
Du coup, la chambre a eu droit à une nouvelle déco et un nouvel aménagement.
(Grand-papa non plus, d’ailleurs et cela le réjouit beaucoup.)
- progrès et activités physiques
Après avoir beaucoup profité de sa draisienne tout l’été, il s’est mis à circuler sur son vélo à deux roues comme un champion (sans dopage). Parfois il a un peu besoin d’aide au démarrage, mais après, tout va bien (et parfois trop vite !)
Depuis peu, ses parents l’emmènent à la patinoire pour qu’il puisse se familiariser avec la glace et apprendre à patiner.
Le sport semble lui donner faim : Un dimanche, après la patinoire Pauline, Vincent et Enzo sont allés dîner au MacDo. En sortant de là, Enzo demande à ses parents : «Va dîner à la maison, maint’nant ?»
- il est observateur et éveillé
En voiture sur la route, il sait indiquer correctement l’itinéraire pour rentrer chez lui, aller chez Laura, Quentin et famille, pour aller aux Scoubidous ou à la gare. Il reconnaît les villages qu’il traverse souvent comme Cornol (l’école de Grand-maman Acaire) ou Alle (allé avec Maman, la voisine et le petit Lucas). D’ailleurs le mercrredi et le jeudi, il n’est guère question de venir directement chez Grand-mamn. Il faut d’abord aller se promener. Dès qu’il est installé dans la voiture il dit immuablement :
– On va faire une prodanne ? (promenade)
Et il exprime son choix du jour. Ces derniers temps, il aime aller à St-Ursanne…
Un matin, au village, on revient de la pharmacie en passant par la gare. Enzo se manifeste : «Oui, ça m’intéresse de passer par la gare. On y verra peut-être des crains.»
Il sait comprendre, se faire complice ou même imaginer des blagues (C’est une blague, ça, hein dit ?)
Les couleurs changeantes des arbres tout au long du passage à l’automne l’ont frappé et il nous a souvent dit : As vu les belles couleurs des arbres ? Changent de couleurs les feuilles.
Lors d’un de ses récents séjours, Tonton Philippe a soupé chez Pauline. Enzo a bien profité et joué avec Tonton et son iPhone. Le lendemain lorsqu’il se réveille, Enzo me demande :
– Est encore chez vous, Philippe ?
– Oui.
– Il va bien ?
Un autre jour, alors que Zébulon se manifeste de manière insistante comme lui seul sait le faire, Enzo le regarde puis fait : «Y a Zébulon qui miaou toujours.»
Un autre jour après dîner, Grand-père parle Toussaint et visite au cimetière ; il se plaint :
– J’ai mal aux jambes, je ne peux plus marcher.
Enzo s’inquiète :
– A dit quoi, Grand-père ?
On le lui répète. Alors Enzo, vraiment inquiet :
– Alors pourra plus rentrer chez lui, Grand-père ?
Mardi 25 octobre. La nuit précédente, Enzo a fait une chute dans sa chambre et s’est amoché la lèvre inférieure. La blessure s’infecte et il est éprouvé. Du coup, en fin d’après-midi, Enzo est chez nous. À la sortie du travail, son papa vient le chercher.
– Viens, on rentre.
– On va manger, à la maison ?
– Oui, bien sûr.
– Non, a déjà dîné avec Maman.
Sans compter qu’il venait de manger 4 petits suisses et une compote de pommes (du jardin).
Le même mardi, ayant entendu son papa parle de rentrer et alors que nous discutons encore un peu avec Vincent, Enzo, de lui-même, sans avoir été sollicité, range dans le panier tous les livres qu’il avait sorti et remet le panier en place.
- il s’exprime toujours mieux et raconte des scènes entières
Musique :
Dans la voiture de Maman on écoute Noir Désir et à fond; dans la voiture de Papa il y a les Rollingstone
(et il chantonne, mime, bat le rythme, esquisse des mouvements de danse ou de balance et se dandine).
Gourmandise :
Hier Maman était au colloque. Alors avec Papa allés manger des crèpes; au monkey ; a mangé deux crèpes : a pris une crèpe pi au moment-là (sic) a mangé encore une crèpe aux fraises.
Saga familiale :
Quand Papa était petit ga’çon est pa’ti en vacances avec Grand-maman Annette, Grand-papa Freddy et Nathalie. Allé en Otmann (NdT : Haut’Mane, càd. Haute-Marne) chez Daniel et Huguette. A fait une balade à Outmann où y a un lac ; sont allé boire un café ; pi après appellent les vaches ; mais elles viennent pas les vaches ; alors a vu des cerises et a grimpé tout en haut pour les cueillir ; au moment là (NdT : il aime cette expression, décidément) un grand bruit : est tout le troupeau de vaches se dirige vers mon papa. A eu peur, Papa Vincent ;… rien qu’un petit peu.
(Les lecteurs peuvent préciser, compléter ou rectifier ces scènes par le biais des commentaires ! N’hésitez pas.)
- il prend de l’autonomie et de l’assurance
Samedi de la St-Martin. On dîne avec Pauline et Enzo au restaurant de la Coop. Après le repas, Enzo va comme un grand avec une pièce que Grand-maman lui a donné, chercher et payer une glace pour son dessert. Il revient avec la monnaie, très content de lui… et de sa glace.
Ensuite on fait les courses. Je vais avec Enzo en exploration pour voir si il y a une promotion sur le jus d’orange. Ce n’est pas le cas. Je lui dis :
– On reviendra en chercher plus tard, avec le grand caddie.
Et nous rejoignons les dames pour la suite des achats. Soudain, Enzo, qui va et vient avec son caddie et n’est pas facile à garder à l’oeil, réapparaît :
Il est retourné seul vers le jus d’orange, a demandé – selon ses dires – a une dame de bien vouloir lui mettre dans son petit caddie du jus d’orange pour son grand-papa ! Touchant, non ?
Il grandit, Enzo ; mais il reste encore tout comme Laura et Quentin notre petit bout d’chou.
hello ces articles sur Enzo qui grandit sont vraiment magnifiques!!!
Pour l’histoire de la ballade en Haute-Marne c’est juste jusqu’à Daniel et Huguette je ne sais pas pourquoi il a parlé de lac il n’y en a pas dans la version originale… mais je lui dit que quand on est arrivé ils nous attendaient (lui rajoute dehors) puis on a bu un café et ensuite Daniel nous a proposé d’aller attraper des vaches dans un champs pour les vermifuger. Mon papa et moi (gr’papa Freddy et Vincent) étions d’accord d’y aller. Gr’maman Annette et Nathalie sont restées à la ferme. Daniel Huguette gr papa Freddy et moi sommes partis avec un vieux bus qui secouait beaucoup (ce passage de l’histoire fait rire Enzo qui rajoute que c’est Daniel qui conduisait!!!)
Puis on arrive dans le champs qui est très grand 3km de long sur 1km de large, il avait un petit enclos où l’on pouvait enfermer les animaux, on commence à chercher les vaches mais on ne les trouvent pas vu la grandeur du champs. Après une heure de recherche, gr’papa Freddy, Daniel et Huguette perdent patience et vont dans un buisson cueillir des cerises. Moi je reste devant l’entrée de l’enclos si jamais les vaches arrivent!!! tout à coup j’entends un bruit (brrrr brrrrr brrrrr) c’est tout le troupeau de vaches qui fonce sur moi je ne me dégonfle pas et balance le bois que j’ai dans une main au dessus de moi en criant très fort pour que les vaches me voient!! Tout à coup juste devant moi la première tourne dans l’enclos et toutes les autres la suivent. Daniel qui a vu toute la scène court à toute vitesse vers moi et ferme l’enclos.. Ensuite il se retourne vers moi et me dis toi tu seras un super fermier (j’avais environ 6 ans et ce fut un grand moment de gloire) voilà après on a fait des piqûres aux vaches puis on les a relâchées.
Voilà à peu près la version que je raconte à Enzo….