Deuxième jeudi ordinaire selon le nouvel horaire. Robin désormais se plait bien chez nous ; il se montre calme et souriant. Réveillé assez tôt ce matin, après son repas il se rendort en chemin en venant chez nous avec Grand-maman.
Enzo s’est réveillé plus tard. Je suis donc resté à l’attendre. À son réveil il se montre très câlin, vient dans mes bras, se met à me raconter sa journée de hier («c’était mercredi») et ses projets pour demain («ce sera vendredi» – décidément, il commence à être au point avec le calendrier !)
Quand il est décidé à parler, il en raconte ! Voici quelques – trop rares (et trop partielles) – bribes de conversations que j’ai retenues au cours des dernières rencontres.
– Samedi, Maman va à un spectacle et nous, avec mon papa, on va au lac. Peut-être qu’on va pique-niquer.
– Mon papa a vendu sa voiture d’auto-cross au Julien parce que le Seb n’a plus le terrain derrière son garage, il l’a donné à l’Oli.
– Bien sûr qu’il y a un gardien au skater ; il y en a même deux : le gardien titulaire et le remplaçant. Le remplaçant, il joue pas toujours, ou des fois juste un tout petit peu. (Un temps de réflexion, puis il ajoute:) L’autre fois, ils ont joué, il n’y avait pas de remplaçant.
– Le jeudi on a entraînement, Papa et moi.
À table, Grand-maman demande :
– Dans quels noms de la famille est-ce qu’on utilise la lettre P ?
– Pour Pauline et Vincent.
– Mais ? Il n’y a pas de P dans Vincent !
– Mais si : P – A – P – A. Il y a deux P et deux A
Imparabale !
– Le matin, quand je me réveille, j’écoute mon mouton. S’il est réveillé, je peux me lever.
La semaine dernière, comme il faisait assez beau, nous avons joué un moment dehors. Enzo voulait profiter de la balance et Robin attendait une petite balade pour s’endormir dans sa poussette. Sentant que peut-être tout n’allait pas s’arranger à son idée, Enzo se manifeste :
– On est jeudi, je suis chez vous. Il faut vous occuper aussi de moi. Tu fais un tour avec Robin et après tu me pousses un coup sur la balançoire.
Aujourd’hui, installée au salon, Grand-maman demande à Enzo s’il serait d’accord d’aller lui préparer un café. Lui, il adore faire ça : prendre la tasse, choisir la capsule, mettre en marche la machine. Donc il se précipite vers la cuisine et répond :
– À ton service, Grand-maman !
Ces dialogues ont parfois des conséquences curieuses. Ce matin Enzo a souhaité aller revoir le hangar où Jean-Paul élève des poulets pour une grande chaîne de boucheries.
Aujourd'hui nous passons par chance une heure seulement après l'arrivage de 23'000 poussins nés la veille.
Sur le chemin du retour je fais une allusion aux poules que nous pouvons voir en allant au bureau de poste (souvenez-vous… et remarquez au passage l’évolution de la présentation de ce blogue !). Voilà que plusieurs données semblent alors se corréler et se mettre en place dans sa tête : poussins – poulets – poules – l’élevage au hangar – la boucherie etc
… et à midi, voilà qu’il refuse de manger du poulet, affirmant qu’il ne l’aime pas – ce qui est nouveau !
En outre, parce qu’en passant à la gare, près de ce bureau de poste, nous croisons le car postal, le voilà qui réalise (!) que «Eh, mais, le Postfinance Topscorer de chaque équipe, c’est la poste qui le donne ! Ils vont louer les maillots chez Hockey-Expert». (Oui certes, il faut le suivre. D’ailleurs cela n’est que partiellement vrai. En tout cas c’est là un jargon qui n’est accessible qu’aux seuls amateurs de hockey. Mais lui, il est fan !)
Le dessert va finir par remettre tout le monde sur la même longueur d’onde : celle des amateurs de tartes aux pommes. Tout le monde, Robin compris, lui qui, fort des deux petites dents qu’il a percé ce week-end, va en profiter aussi :
Mais quels gourmands ces p’tits Gigon!!! Jme demande bien de qui ils tiennent! 🙂
Il faut dire que les tartes de gr-maman…..mmmmiam!