Après son opération, Pauline a bénéficié d’un congé-maladie, le temps de sa convalescence. Pendant plusieurs semaines, elle a donc pu garder Enzo elle-même. Mais peu à peu, les jeudi matins de garde avec le réveil d’Enzo et les petites sorties ensemble ont commencé à nous manquer en tant que tels, à Enzo et moi. Il fallait donc arranger d’autres moments de rencontres et prévoir des petites sorties de compensation. Il y en eut quelques-unes ; en voici les deux dernières :
- jeudi 27 mai – Vendlincourt – Damphreux – Coeuve
En route pour aller rechercher des imprimantes chez Bruno à Damphreux, nous passons par Vendlincourt. Il y a de l’animation à la scierie et cela mérite un arrêt.
Ouh ! Il y a de grosses machines, dans cette scierie !
Fasciné et très impressionné, Enzo regarde les troncs être écorcés, débités, manipulés et mis en place pour être sciés en planches. Au bout d’un moment, il me prend la main et dit : «C’est bon, on part. A peur, maintenant.»
Plus loin :
– Vaou-nou ?
– ????
– Vaou-nou ?
Je comprends enfin : «On va où, nous ?» Je lui explique qu’on va chez Bruno, chercher des imprimantes. S’ensuit une longue discussion, car ces machines qui étaient cassées et qu’il avait fallu réparer l’intriguent. En outre : Connais pas, Bruno. L’est où, Bruno ? Réparé machines, Bruno ? etc
Petite chèvre à Damphreux.
À Damphreux, nouvel arrêt pour aller admirer des chèvres qui paissent dans un enclos au bord de la route. Enzo s’amuse avec le cabri.
Tout à la joie de voir Enzo s’intéresser à ses chèvres, leur propriétaire sort de chez lui et vient tailler une bavette avec moi. Il est bien parti pour me raconter sa vie quand Enzo revient : «C‘est bon. A vu. On part ? ». Puis, dévisageant mon interlocuteur, Enzo me demande : «Est qui ? Est Bruno ?»
Eh bien non et pour Enzo le mystère restera entier, puisque, Bruno étant au travail, nous ne le verrons pas ce jour-là.
Arrêt-goûter à Coeuve, près des lavoirs.
Retour à Courgenay par Coeuve et Porrentruy (pour voir la gare en passant) et c’est un petit garçon bien fatigué mais ravi qui rentrera chez lui.
- vendredi 28 mai – en promenade avec le «crain» rouge
J’avais promis à Enzo que nous irions un jour nous balader avec le «train rouge» des CJ. Ce matin-là, il est fin prêt quand je passe le prendre. Son sac à dos, son doudou et son kiki – il est équipé.
Nous avons bien le temps d'aller à pied à la gare.
Nous voici à la gare ; dégustons le goûter préparé par Maman.
Y vient là, le crain rouge ? Non ? Pourquoi ?
On va prendre le crain rouge ? Mais y vient pas ici ? Pourquoi ? C'est bizarre…
Voilà le train !
Donc, on prend un premier train pour aller à Porrentruy ?!
À Porrentruy, on change de quai et de train !
Cette fois, on est dans le train rouge (= la rame CJ, NdT)
La nouvelle rame CJ sur Porrentruy-Bonfol
Jusqu'au terminus (Bonfol) et retour. On est bien installé !
Et en route on aura vu : la piscine, la patinoire, l’école de Tonton Jérôme, le garage des autos de course et la scierie ! Et à l’arrivée, Maman sera là pour nous accueillir, puisqu’ils vont ensuite dîner à Courchavon.
Effectivement, autant c’était chouette au début d’avoir sa maman toujours près de soi, autant pour finir: y’en a marre! Enzo s’est peu à peu manifesté pour passer des moments avec ses grands-parents! Comme quoi! Ils sont importants dans la vie d’un petit bonhomme! 🙂