Le 7 octobre en 2009 (Montfaucon) puis le 6 octobre en 2010 (île St-Pierre), nous avions emmené nos petits-enfants en « course d’école ». Différentes circonstances nous avaient empêchés de réaliser une telle sortie en 2011 et de journées maussades en jours aux horaires incompatibles, celle de 2012 n’avait cessé d’être reportée. Mais voilà que les vacances de Pâques nous permettent de trouver un moment favorable… en ne se montrant pas trop exigeant côté météo.
Ce jeudi nous sommes donc partis en course avec tous nos petits-enfants pour la journée. Non seulement nous en avions maintenant quatre, mais Laura, dans sa position d’aînée, devait cette fois-ci avoir son propre billet de train. Encore une première !
Ce matin-là, tout commence presque comme un jeudi classique : Je vais vers 7 h garder Enzo et Robin. Toutefois Laura et Quentin n’ont pas dormi chez nous, puisque leurs parents sont en vacances. Leur papa les amènera vers 10 h à la gare de Courgenay. De mon côté, je vais vers 9 h réveiller Enzo et Robin, de manière à les préparer sans hâte pour la même heure. De son côté, Grand-maman achève d’autres préparatifs.
Aux retrouvailles sur le quai de la gare, les quatre ont le coeur en joie. Recevoir chacun de Grand-maman un cornet à leur nom dont ils devinent aisément qu’ils renferment des trésors de friandises ne fait qu’augmenter leur plaisir.
Nous voici donc en route pour Delémont, Bienne, Neuchâtel (au passage nous apercevons le Laténium que nous avions visité ensemble quelques jours plus tôt) et Yverdon. Les plus grands apprécient le voyage en train comme à l’accoutumée, mais c’est pour Robin que c’est véritablement la joie de la découverte. Debout sur le siège à regarder dehors, marchant dans le couloir à parcourir le wagon de long en large ou affairé entre les sièges à grimper, monter, descendre, ouvrir ou fermer les petites tablettes de table ou les poubelles, il a fort à faire.
Après quelques minutes d’attente à Yverdon, durant lesquelles Robin s’exclame sans cesse : « Papapa ! Ma ma ma » pour me faire voir chaque train, chaque locomotive, chaque bus ou car postal qu’il aperçoit, nous montons dans le car qui nous amène à Grandson sur la place du château.
Mais midi est passé et nous allons d’abord nous installer au restaurant pour dîner. Un plat fait immédiatement l’unanimité : Tous veulent des frites. Et Laura est assez intéressée par un morceau de viande ; elle aura un magnifique et délicieux steak auquel elle fait honneur.
Petit contretemps et légère déception après le repas : Robin a besoin de faire sa sieste et comme prévu s’endort facilement dans le pousse-pousse. Hélas, le château n’est vraiment pas praticable avec un pousse-pousse ! Alors Grand-maman – qui est venue ici en course d’école avec sa classe de Cornol et a déjà visité le château – décide de rester dehors avec Robin et de le promener un peu dans la localité pendant que je fais la visite du château avec les plus grands.
Le réfectoire et son imposante cheminée. Enzo et Laura repèrent facilement l’odeur de fumée qui persiste.
Trois visiteurs qui vivent leur parcours avec autant d’intérêt que d’inquiétudes, d’imagination et de curiosité.
Les armes (épées, grandes épées à deux mains, canons, bombardes, mousquets, fusils, pistolets, lances, arbalètes etc), les armures (pour les chevaliers et leurs montures), les maquettes qui sont exposées les intéressent autant que les locaux, escaliers, portes ou cachots qui les abritent ou y mènent. Un leitmotiv les obsède à chaque étape : « Est-ce que ça va faire peur ? » Les quelques indications que je leur donne sur la vie dans les châteaux, les objets exposés, la bataille de Grandson contre Charles le Téméraire etc sollicitent leur imagination et suscitent leurs questions. Le temps de la visite leur semble bien court ; pourtant, ils sont heureux de revoir et d’interpeller, depuis une terrasse qui surplombe la place, leur Grand-maman. Elle sort justement du restaurant avec Robin qui se réveille à l’instant. Timing parfait !
Cette (belle) collection de vieilles voitures est évidemment anachronique dans ce cadre. Mais ce n’est pas Quentin qui va se plaindre, pas plus qu’Enzo d’ailleurs.
Et voici l’heure d’entamer le chemin du retour. En car postal nous revenons à Yverdon et de là en train nous rentrons à Courgenay.
Arrivant à Courgenay, Quentin et Enzo décident encore de faire une farce à leurs parents : ils échangent leurs vestes et bonnets pour se faire passer l’un pour l’autre ! Pour eux à tout le moins, le coup sera réussi : ils en ont bien rit jusqu’au bout.
(Et là se remarque la difficulté d’être à la fois acteur des événements et le chroniqueur de ces événements : Tant d’instants encore auraient dû être photographiés, notés, retenus et narrés ici, mais dans le feu de l’action n’ont pas pu l’être. – Difficile d’être à la fois au four et au moulin. – Mais tous ils enrichissent et tous font partie d’un vécu qui restera pour nous précieux et globalement inoubliable.)
Super résumé! c’est comme si on y était! Quelle chance ils ont nos petits de faire de telles sorties. Nul doute qu’elles resteront un merveilleux souvenir à eux aussi.