Suite du récit de nos vacances en Puisaye avec Pauline, Axel, Enzo, Robin, Malo et Céleste.
III. Chantier médiéval de Guédelon (jeudi 12 juillet)
Au moment de préparer ces vacances, l’objectif-« prétexte » qui a orienté le choix de la région à visiter, c’était le chantier médiéval de Guédelon. Cette entreprise est assez folle et unique. Cet excellent article sur Wikipedia explique bien la démarche et les intentions qui oriente la réalisation de ce château. Sa lecture est recommandée aux intéressés. (NdRéd.) Nous l’avions déjà visité en 2011, puis avec Jérôme et famille au cours de nos vacances du printemps 2017. Nul doute qu’il y avait de quoi intéresser Enzo, Robin et les jumeaux.
Jeudi 12 juillet, une fois réveillés et levés, après avoir improvisé un petit-déjeuner avec les moyens du du bord, nous partons pour Guédelon qui n’est qu’à une dizaine de kilomètres. (Voir la carte dans l’avant-dernier article, « Vacances…I ») Arrivée sur site vers 10 h 30. Bonne surprise, il y a nettement moins de monde que ce l’on pouvait craindre. Beaucoup de groupes de camps ou colonies de vacances, mais la zone est bien assez vaste.
D’emblée ce qui frappe, en arrivant sur le site, c’est la grande variété des nuances de couleurs des roches qui affleurent et qui ont été exploitées pour la construction du château. Ces alentours sont déjà à eux seuls un véritable terrain de jeu.
Puis on remarque les différentes installations de tous les corps de métier qui sont concernés et sollicités non seulement pour la construction proprement dite, mais également pour les besoins professionnels et de la vie quotidienne de ceux qui y travaillent, pour les outillages et ustensiles à créer et entretenir, pour les transports et l’entreposage du matériel. Nous voyons ainsi les tailleurs de pierre et carriers, les charpentiers et menuisiers, les cordiers, le monnayeur, la teinturière. Nous visitons le moulin, l’atelier des pigments, la tuilerie, le four à chaux et divers autres ateliers.
Le maître d’oeuvre élabore la construction élément après élément par terre sur une sorte de gigantesque planche à dessin.
La corderie a comme toujours énormément de succès. Elle produit toutes les innombrables sortes de cordes dont ce chantier fait une consommation énorme.
Chacun des quatre aura eu l’occasion de collaborer, et le travail n’est pas une sinécure :
Fabrication_de_cordes from JFrC on Vimeo.
Sur le site, il y a du bétail, des animaux d’usage, des animaux domestiques…et un paon !
Balade jusqu’au moulin qui fournit essentiellement la farine pour le chantier. En été, il est au repos et on y procède à des travaux d’entretien.
Le long du chemin, un panneau judicieusement posé permet de photographier des scènes déchirantes d’une princesse implorant un preux chevalier.
Nous voyons au passage :
Dîner – snack au « Mistembec » qui prétend proposer des repas inspirés du Moyen Âge….
Ensuite nous reprenons le cours de notre visite en nous consacrant maintenant au château proprement dit, ses différents corps de bâtiment et ses différents locaux.
Le futur châtelet d’entrée avec ses deux tours de garde est en effet actuellement en construction. L’accès normal est donc impraticable.
Vue sur l’édification du châtelet d’entrée depuis l’extérieur. On remarque les fossé qui entourera le château pour sa protection.
Au rez de chaussée du logis seigneurial, le cellier et la cuisine avec sa grande cheminée et son four à pain.
Un escalier extérieur, le grand degré, mène de la cour d’honneur au premier étage de ce bâtiment.
Au même étage une chambre équipée d’une cheminée et aux murs peints pour loger des hôtes de marque.
Dans la tour maîtresse, deux chambres sont aménagées pour le seigneur et sa famille. L’aspect et la décoration en sont particulièrement soignés.
La chambre du seigneur en cours d’aménagement. On y voit les outils utilisés à l’époque (l’équerre – fil à plomb !)
Du logis seigneurial, on accède à la tour de la chapelle (dont on repère la fenêtre avec sa rosace) et au chemin de ronde par une petite galerie couverte.
Comble de bonheur pour les enfants, après un dernier regard sur le château, et avant de sortir de l’enceinte pour aller retrouver les voitures, nous passons encore un (long) moment au bâtiment d’accueil (pour les uns) et surtout dans la boutique qu’il héberge (pour les autres).
Sur la route du retour aux Grilles, notre escorte sera bien équipée en haches et d’arbalètes propres à faire fuir d’éventuels agresseurs… et à animer quelques jeux futurs (non, je n’ai pas dit : bagarres !)
Petit crochet par St-Fargeau pour y aller faire des courses, puis souper et soirée à la friterie de la digue du lac du Bourdon (voir article précédent).