Comme on l’a vu au fil des articles précédents, tout à l’opposé de ce qu’elle était au cours des toutes premières années, la garde de nos petits-enfants adopte de plus en plus une géométrie variable. Les causes en sont évidentes :
Comme Laura et Enzo dînent en semaine à la cafétéria du Collège Thurmann (dite « Chez Jules » depuis son emménagement dans le nouveau pavillon dans la cour), il n’y a au mieux que le mercredi qu’ils peuvent venir dîner chez nous.
Laura de plus en plus vit pleinement sa vie d’ado : avec les copines à l’école, sur le chemin de l’école, dans le train ou le car, les après-midi de congé chez l’une, chez l’autre (pour faire leur travail ensemble) et de plus en plus les soirées de week-end à aller dormir chez l’une ou chez l’autre. Il y a aussi quelques copains, pardon, quelques potes dont surtout deux et plus spécialement l’un.
Enzo a ses bandes de potes aussi avec lesquels les terrains de rencontres (dans les deux sens du terme) tournent beaucoup autour du sport. Mais quand ça se trouve (en fonction des jours passés à Courgenay ou à Courchavon), il est encore très fidèle aux rencontres du mercredi. Il est assez l' »aîné-responsable » avec ses frères et soeurs. L’autre jour, je n’étais pas disponible pour aller chercher Quentin à la sortie de l’école et Marie-Claire a dû s’en charger. C’est donc Enzo qui, arrivé à temps de Porrentruy, est allé chercher les jumeaux à la sortie de l’école pour les accompagner chez nous.
Il arrive donc parfois que Quentin se retrouve seul chez nous le mercredi après-midi. Aucune inquiétude pour lui : il y a toujours assez d’écrans pour qu’il puisse se distraire. En outre, il est parfaitement capable de s’adonner au dessin tout le temps qu’il passe chez nous. On l’a même vu se passionner un jour pour faire de la couture (sur la machine à coudre, svp) avec sa Grand-maman : Il voulait « customiser » un T-shirt selon le projet qu’il avait soigneusement élaboré ! Par ailleurs, comme il a l’âge nécessaire, il aime aller à l’Espace-Jeunes (voir aussi la présentation ici) à Porrentruy où il retrouve des copains. En général il va ensuite directement à son entraînement de volley-ball avant de rentrer.
Robin, comme les jumeaux, vient encore assez fréquemment dîner chez nous. Il est autonome avec son vélo et peut donc venir et repartir à l’école seul. Il n’a congé – et donc ne peut rester chez nous – que le mercredi après-midi. Ces après-midi-là, quand, comme dit Quentin, « tous les couz’ sont là« , c’est particulièrement la fête ! Ils adorent se retrouver, jouer ensemble et partager leurs exploits sur les écrans …Et c’est aussi clairement le jour le plus animé pour les voisins du quartier ! Maintenant, quand il sort de l’école l’après-midi, il a le droit (et l’envie !) de rentrer à la maison et d’y rester seul jusqu’au retour de sa Maman ou d’Axel.
Malo et Céleste sont donc ceux que nous voyons le plus longtemps sinon le plus souvent. En général ils s’occupent indépendamment l’un de l’autre. Malo est très attiré par les écrans et en use selon les exemples qu’il a de ses frères, mais également de son cousin Quentin. Céleste ne dédaigne nullement les écrans. Elle a pris l’habitude de prendre l’ancien iPad pour y faire tourner divers jeux éducatifs sur les nombres par exemple. Mais elle, plus que les autres, est plus souvent qu’à son tour occupée à dessiner ou à bricoler laissant libre cours à une imagination très riche et toujours en action. Et souvent très demandeuse envers Grand-maman ! Mais parfois, les voilà qui se rejoignent sur un coup de fou ou un délire partagé :
Céleste à l’oeuvre pendant que son frère se passionne sur son écran : (Attention : galerie ! Voir à ce propos le menu Rappels utiles sous l’image d’en-tête de cette page.)
À trois ou quatre, entre passionnés d’écran : (À signaler que dans ces moments aussi, Quentin se montre très gentil et attentionné avec les plus petits ; il va volontiers les aider, leur expliquer voire même les inciter à aller avec lui jouer dehors.)
Quentin, tout passionné d’écran qu’il est, aime aussi beaucoup – et avec succès – dessiner. Ce mercredi-là il y a eu les épreuves communes dans sa classe. Lui a trouvé qu’il y avait assez, bien assez de temps, non seulement pour réaliser l’épreuve, mais en plus pour esquisser un petit dessin qu’il est tout heureux de me montrer et de me commenter dans la voiture en venant dîner.
S’ił est seul, il ne va pas se laisser abattre :
Ça peut n’être que du sirop, mais le boire dans un verre comme cela, ça fait « stylé », pas vrai ?
Depuis plusieurs semaines sont revenues à la mode les cartes Pokémon… avec leur cortège d’échanges, de comparaisons, de recherches frénétiques, d’ébahissement devant les cartes les plus ceci ou cela, de négociations, d’acquisitions compulsives et de collection montrées, discutées, appréciées.
Laura, qui vient bien moins souvent pour dîner, garde le contact par des petits messages ou par des appels téléphoniques (quand elle rentre chez elle à pied, après avoir quitté ses copines, elle aime bien me téléphoner tout en marchant pour se passer le temps – ou quand elle a besoin d’un petit coup de main pour ses devoirs). Mais elle trouve que ça fait peu. Aussi, mardi, elle a décidé de venir chez nous à la sortie de l’école pour nous faire un petit coucou.
Pour finir, voici encore une petite anecdote concernant Robin et qui remonte au vendredi 4 juin : Après avoir dîné chez nous, Robin part à l’école. Il est prévu qu’après l’école il rentre directement chez lui.
Mais voilà que vers 15 h 30, il arrive chez nous. Il a son sac d’école avec lui, mais il est en trottinette. Que se passe-t-il donc ? Il a pris sa trottinette, donc il a passé chez lui pour faire l’échange vélo-trottinette. Celle-ci est plus facile à caser de le coffre de l’auto ; donc il a l’intention d’attendre chez nous que sa Maman vienne rechercher les jumeaux et compte rentrer avec elle. Mais pourquoi donc n’a-t-il pas laissé son sac d’école chez lui ?
Il arrive en étant un peu essoufflé, il a chaud. Il est peu loquace, j’irais jusqu’à dire qu’il a l’air préoccupé. Il accepte néanmoins le verre de sirop qu’on lui propose et va s’installer à la table. Il s’assied, prend son sac d’école près de lui et l’ouvre. Il ne va quand même pas vouloir faire des devoirs ?
En fait il s’avère que sa maîtresse venait de lui rendre un travail de copie auquel elle avait mis une mauvaise note. Robin en était tout désolé et accablé. Il a voulu le plus vite possible se décharger de ce poids en venant en parler et montrer son travail à sa Maman qui venait juste d’arriver.
Il est bon élève et de tels couacs manifestement le tourmentent. Mais enfin, il a pu entendre des paroles de compréhension et de consolation qui lui auront fait du bien !