La rentrée… et ses bons mots

Entretemps les vacances d’été se sont terminées, le travail a repris. Ont également repris, avec un nouvel horaire, les gardes régulières de nos petits-enfants.

Alors le lundi je viens aider ma Grand-maman a faire le dîner.

Là, il nous manquait de la farine ; je vais en chercher.

Ben oui, il en faut bien un qui supervise et veille au grain.

En récompense, j'adore me faire raconter un livre…

…surtout quand c'est trop drôle !

Sauf à enregistrer en permanence tout ce qui se dit dans la maison, bien des remarques cocasses, des bons mots, des sorties amusantes qui nous font sourire se perdent bien vite dans les méandres de nos mémoires. Ici ou là, il y en a une qu’on a le temps de noter ou qui nous frappe spécialement :

• Zébulon a mal à une patte. En présence de Laura, qui compatit, on constate qu’il faudra aller chez le vétérinaire. Aurélie explique à Laura que le  vétérinaire est le médecin des animaux. Laura écoute, réfléchit et dit : C’est un humain ?

• À midi Grand-maman sert de la doucette. Laura ne connaît pas ; elle observe et dit : Tu sais, Grand-maman, je n’aime pas le basilic comme salade ! (C’est pourtant bien observé !)

• Au cours de la journée, Laura a abondamment joué avec ses barbies et leur maison. Tout (mais vraiment tout, jusqu’au moindre petit couvercle ou citron en plastique de la cuisine, au plus petit des peignes et toutes les barettes qui vont avec, à la dernière chaussure de bal ou botte de pluie de Barbie) est sorti et étalé sur le sol de la cuisine. Aller chercher un verre d’au ou une cuillère tient de la haute voltige. Mais la fin de la journée approche. Alors on suggère à Laura de donner un petit coup de main pour ranger ou au moins pour rassembler tous ces petits bidules aux alentours du panier.  Elle s’y prête… quelques brefs instants. Puis elle constate définitivement : Grand-maman, tu sais, j’aime pas ranger les barbies, j’aime mieux quand c’est quelqu’un d’autre qui le fait.

• Laura se prend à penser à l’avenir, ce qu’elle fait bien entendu par projection à partir de ce qu’elle vit. Du coup on l’entend dire des choses comme : Quand je serai grande, j’aurai beaucoup d’enfants …  J’aurai un petit Quentin, un petit Enzo et plein d’autres. Avec qui ? Mais avec mon cousin Enzo !

Le jeudi matin les cousins se retrouvent un moment tous chez nous.

Enzo donne dans les transports «publics».

Au réveil, Enzo est heureux de se voir entouré de tous ses compagnons de nuit.

Il est prêt à affronter la journée.

Enzo parle volontiers ; il a l’esprit vif et aux aguets ; donc il adore demander et discuter, constater et commenter. Les dialogues avec lui mériteraient également d’être enregistrés.

• Un matin, Enzo encore couché dans son lit, me demande, alors que je vais lever ses stores : Toi metter le même pull, demain pour aller à la fête de Faien et Amina ?

• Au moment où il allait sortir sans avoir enfilé de chaussures, je le retiens et le lui fait remarquer. Penaud il me fait : OOhh, Dame du bloc va dire : Oh lala, Enzo sortir sans chaussures…

• Un jour, après le repas, il interpelle le Grand-père Tiennot : Venir à table tout d’suite pour le dessert ; le gâteau va arriver, Grand-père.

• À table, il est facilement content et même élogieux : C’est dilicieux ! Et quand il parle de quelque chose qui ne se mange pas, il constate volontiers : C’est mague-nifique !

• Un jour, après sa sieste, Grand-maman envoie Enzo au réfrigérateur pour en sortir une boisson lactée pour son goûter. Enzo y va, ouvre le frigo, regarde puis il appelle. Il hésite, refuse le flacon et finalement annonce : En fait, veux une glace, en fait!

• Un dimanche matin, alors qu’il est en vacances chez nous (voir ici), Enzo nous voit allonger et préparer la table de la salle à manger. Il s’informe : – Est qui qui vient ? Nous lui répondons : – Papa et Maman… Ils viennent rechercher leur petit louloup. Enzo ne semble pas dupe, voire méfiant : – Non, vient manger le dessert !

• Dans une revue de trains miniatures que Tonton Philippe a amené, Enzo repère une scène avec une voiture de police : Oh ! Là, y a un problème ?

• Un mercredi en fin de journée je propose à Enzo d’aller promener. Je pensais aller un moment à la place de jeux avant qu’il ne rentre chez lui. Il me dit : Non, pas à la piace de jeux. Aller promener, voir une scéerie, voir des crains, aller à l’étang, voir quelque chose, visiter…

• Un jour, arrivant chez nous, Enzo demande : Est quelle heure ? (ça devient une manie ces temps, il pose cette question plusieurs fois par jour). Comme je ne réponds pas tout de suite, il regarde son poignet gauche et dit : Il est midi.

• Ce jour-là Pauline était malade et Enzo est venu passer l’après-midi chez nous. Comme son Papa va du boulot directement à son entraînement de hockey, je ramène Enzo chez lui en fin de journée. En débarquant de l’auto il me dit : Merci, grand-papa a raccompagné moi.