Sur la route de la scierie – jeudi 7 mars 2013

En ce jour-là, Pauline est malade ; elle doit rester à la maison, au lit, à se soigner. Au lieu d’aller garder Enzo et Robin vers 7 h au départ de Vincent, je peux donc attendre que Robin soit réveillé avant d’aller les chercher. Entretemps, Enzo, qui s’est réveillé vers 8 h, s’est levé et s’est gentiment installé au salon à dessiner. Et à écrire : Il a copié trois lignes de texte trouvées sur une feuille de concours ; puis il essaie – non sans succès – de les déchiffrer. Ce sont «ses devoirs» !

À mon arrivée, il propose que dès que Quentin nous aura rejoint, nous allions ensemble faire une promenade. Il s’en réjouit déjà et se propose de convaincre son cousin. C’est bien ce qu’il fait, le moment venu, non sans allécher Quentin par toutes sortes de promesses et de faveurs, celle qui remporte le morceau étant celle de lui prêter une petite voiture (en l’occurrence Martin le dépanneur) pour la journée.

Hélas, au moment de partir Quentin ne peut se résoudre à ne pas suivre sa Grand-maman dans sa voiture. Or Enzo tient vraiment à rester avec son cousin… et c’est ainsi que tombent à l’eau les beaux projets de balade et de sortie. Nous passerons donc la matinée chez nous.

Pour une fois les cousins vont pouvoir finir l’après-midi ensemble puisque Robin et Enzo ne rentrent pas tout de suite. Après diner, Robin se couche pour une bonne sieste bien-venue et Enzo va à l’école.  Laura n’a toutefois pas trop envie de balade, de sortie ou de promenade et Quentin non plus. Il est vrai qu’il y a largement de quoi jouer, s’amuser et s’occuper à quatre chez nous.

Allant reprendre Enzo à la sortie de l’école, je l’entends me proposer : «Dis, Grand.papa, on pourrait aller revoir la scierie une fois». Nous voilà donc repartis sur la route de Vendlincourt. Nous rejoindrons les autres après.

Comme à son habitude, Enzo ne perd pas une miette de notre itinéraire ; il suit notre trajet, se repère et s’oriente. C’est ainsi que le long de la route vers Alle, il aperçoit un bâtiment qu’il reconnait : le hangar qui abrite l’élevage de poulets de Jean-Paul Laissue. Il veut savoir où vont les poulets après leur engraissement ici, puis, si c’est Jean-Paul qui les tue. Comme je lui dis que ça, c’est le boucher qui s’en charge (et que nous passons justement devant le mini-marché Denner), il objecte : «Mais, on peut aussi acheter du poulet dans les magasins ! Comme ici, par exemple.» Il faut donc lui expliquer la diffé-rence entre la boucherie du village qui bouchoie, débite et vend sur place et les autres boucheries (industrielles) qui fournissent plusieurs grands-magasins. Le voilà satisfait.

Dès la sortie de Alle puis le long de la tranchée de la ligne CJ, il se réjouit de reconnaître la route. Il se rappelle avoir vu le chantier de la réparation du pont sur la route agricole qui enjambe cette tranchée. Comme lui reviennent aussi des souvenirs d’une sortie aux étangs (avec la crèche ou l’école, je ne saurais le dire), nous parlons de courses d’école.

Dis Grand-papa, au fait, quand on dit courses d’école, on veut parler de sorties comme maintenant ou d’aller dans des magasins ? (faire les courses !)

Il n’y a pas à dire : Il s’en passe des choses dans sa tête lors d’une balade comme ça ; il est loin d’être un passager amorphe ou passif qui ne ferait que s’impatienter de la desti-nation prévue. Au contraire, il observe, reconnait, déchiffre et se montre curieux de tout.

La petite pluie qui avait fait mine de s’installer a cessé et cédé la place à quelques rayons de soleil du plus bel effet. Nous avons même droit à un arc-en-ciel. Enzo retrouve la scierie avec bonheur. Il revoit les installations, les grumes écorcées, les grosses chaînes qui entrainent ces grumes débitées en tronçons de même longueur vers les scies, les tas de planches qui se forment à la sortie et le chariot qui vient saisir ces assemblages pour les entreposer sur la place de stockage. Il est ravi, satisfait et comblé. Le moment est donc venu de rentrer …pour goûter !

Il ne se doute pas de la surprise qui l’attend et que sa journée n’est pas finie…

– la suite dans le prochain article de ce blogue –

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