Pendant cette semaine de vacances, la crèche de Courgenay déménage dans ses nouveaux locaux ; elle reste donc fermée. Pauline va devoir travailler plus et nous allons garder ses enfants un jour de plus.
Lundi 15 février
Tandis que Malo et Céleste vont passer la journée avec Grand-maman, Enzo, Robin et moi allons faire un voyage en train. Notre destination sera le Papiliorama à Chiètres (Kerzers en allemand).
Enzo et Robin se réjouissent de la perspective de ce voyage ; ils ont préparé leur sac à dos et emmènent avec eux quelques trésors dont en particulier de quoi faire un bon goûter. Dans l’euphorie du départ, nous ne nous doutons pas de ce que cette semaine va nous amener comme tuiles et déceptions…
Je vous l’accorde, cette photo n’est pas vraiment réussie. Seulement voilà, c’est la seule que nous avons pu ramener de la journée. En raison d’une MONI (manipulation d’origine non-identifiée) mon iPhone est resté inutilisable (ni photos, ni appels, ni connexions) de toute la journée. Voyez le récit que fait Laura de leurs visites au Papiliorama (ici en 2014 et là et 2009). Imaginez dès lors la déception d’Enzo (et pas seulement lui) de ne pas pouvoir garder de trace photographique de cet extraordinaire spectacle : les papillons qui volent tout autour de nous, les chauve-souris qui nous frôlent, les animaux qui nous entourent.
Mais finalement, entre le plaisir du voyage (trois changements de trains, ça anime le trajet), le dîner à la cafétéria du Papiliorama (frites et saucisses à rôtir), la visite des coupoles du parc, le passage à la place de jeux (malgré un temps gris et froid) et le choix d’un petit souvenir à ramener de l’échoppe du parc et payé avec l’argent reçu le matin, le moral revient. Et en débarquant du train à Courgenay, Enzo et Robin sont unanimes à dire merci : cette journée et cette expédition avaient été « cool(s) ».
Mardi 16 février
Enzo et Robin vont passer la journée chez Géraud, Joris et Fantine (vous souvenez-vous de Fantine ?). Nous ne gardons donc que Malo et Céleste et restons chez nous.
Avouons que n’avoir à se préoccuper que des deux petits est aussi inhabituel qu’agréable (j’allais même dire : reposant). Ils jouent en toute liberté, ont leurs grands-parents totale-ment disponibles pour eux et ne peuvent se contester l’usage des jouets qu’entre eux.
Un mardi inhabituel et un peu différent des autres, ce qui n’aura déplu à personne. Même pas à Pauline, puisque leur déménagement avance et leur permettra d’avoir des locaux bien plus fonctionnels et donc de travailler dans de meilleures conditions.
Jeudi 18 février
Avec Enzo et Robin, nous repartons en voyage en train. Cap sur la ville fédérale que nous atteignons sans encombre après un voyage agréable et bien apprécié en fin de matinée. Une nouvelle fois, Enzo et Robin sont assez impressionnés par cette grande gare obscure (dans la zone des quais et des voies) et très animée (dans les passages souterrains et la grande halle). Ils sont aussi surpris de voir que dans cette gare il y en a une autre : celle des chemins de fers régionaux qui relient notamment Berne à Soleure.
Sortant de la gare, nous décidons d’aller dîner. Je leur fais la surprise de passer « par hasard » devant un MacDo… qu’ils ne manquent pas de repérer de loin et de plébisciter tout aussitôt ! À la fin du repas, ils constatent que la salle de jeux où ils avaient projeté d’aller s’ébattre un peu était fermée. Enzo s’est bien rendu compte que le personnel parle l’allemand. Il propose à Robin :
- On va leur demander d’ouvrir la salle ?
- Ok !
- Je finis vite mon thé froid, tu vas leur demander d’ouvrir ?
- D’accord…
Il y va, pas gêné du tout, fait sa demande avec son beau sourire craquant… et obtient gain de cause ! En allant le rejoindre, Enzo me lance un regard du genre : « Bien joué, non ? »
Nous nous promenons ensuite en vieille ville (Enzo découvre ce que sont les arcades) dans les environs de l’ancien progymnase où je fus élève cinq ans durant, de la Waisenhausplatz puis de la Bärenplatz.
Notre prochaine et ultime destination est le Musée d’histoire naturelle. Mais nous avons assez de temps pour intercaler un détour qui à la fois nous permettra de faire un trajet en tram et de faire voir à Enzo un endroit dont il a souvent entendu parler. Parvenus devant la tour de l’ancienne porte de la ville, le Käfigturm, nous attendons le tram qui va nous mener jusqu’à la Guisanplatz.
Sont-ils fatigués par la digestion… ou ont-ils une prémonition de ce qui va nous arriver ?
Pour peu, il proposerait d’aller le lendemain jusqu’à Lugano ou Davos pour voir ou même visiter les patinoires de ces autres clubs de hockey.
Hélas, il ne semble guère possible d’entrer dans cette patinoire (qui a bien changée depuis l’époque – il y a plus de cinquante ans – où nous y allions en bande patiner en soirée ou le week-end). Et puis, nous avons un problème à régler…
En arrivant au terminus du tram, je perds (ou me fait voler, mais au final le résultat est le même) mon porte-monnaie. Plus d’argent, ni de cartes de crédit ou de paiement, plus de carte d’identité ni de permis de conduire… Il ne me reste que mon téléphone portable et les billets du voyage.
Enzo et Robin ont dans leurs sacs de quoi assurer le ravitaillement pour la suite de la journée et retrouvent dans leur poche quelques sous. Exactement 6.- fr. C’est précisément le prix d’une entrée au musée au tarif AVS. Donc tout va bien…
Après avoir fait les quelques téléphones indispensables pour parer au plus pressé (bloquer les cartes et signaler la perte du porte-monnaie à la compagnie… dont hélas les recherches seront vaines), nous allons donc visiter le Musée d’histoire naturelle.
Pour cette première visite, j’ai sélectionné ce qui, il y a soixante ans déjà, nous ravissait, nous enfants : les dioramas présentant la faune et la flore africaine. Il sont très bien faits et mettent les animaux représentés en situation. Au point que Robin n’est pas très sûr si ces animaux sont vivants ou pas.
La deuxième section que nous allons voir ravi surtout Enzo, qui semble hériter de sa Grand-maman l’intérêt marqué pour les pierres. Et là, il va être servi : une magnifique collection de multiples cristaux de roche (« le trésor du Planggenstock ») vient d’être remise en valeur.
Ce groupe de cristaux, le plus grand, pèse 300 kg ; son élément principal (à gauche) mesure 107 cm !
Après avoir admiré toutes ces merveilles, nous revenons à la gare. D’abord à pied, le temps de traverser le grand pont qui nous permet de voir la cathédrale et le Palais Fédéral, puis en tram. Le voyage de retour se déroule sans histoire… néanmoins des histoires, Enzo et Robin en auront à raconter à la fin de cette journée qu’ils au moins autant appréciée que celle de lundi.
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Les enfants ont adoré ces deux jours de sorties! Ils en parlent encore avec beaucoup de bonheur. Merci!