Hélas, les prévisions météo étaient justes : Nous débarquons à Nice sous une pluie battante ! Bien entendu, les températures s’en ressentent : Il fait vraiment frais. Pas de douceur printanières, pas de soleil, tout le contraire de la carte postale dont on aurait pu rêver.
Nous nous mettons en route vers le centre ville (un trajet en bus qui nous permet de découvrir la fameuse promenade des Anglais) et de là à la recherche de l’agence à laquelle nous avons loué un appart. Imaginez la longue file indienne que nous formons sur tout le trajet, chaque enfant ayant encore son bagage à mouvoir. Le tout sous une pluie battante ce qui nous oblige a éviter les flaques et a profiter de tous les abris possibles. Evidemment nous arrivons hors-délai. Mais un employé de l’agence a pour consigne de nous rejoindre à l’appart et nous en donner les clés. En route donc pour une dernière étape.
Finalement nous voici arrivés à ce qu’il faut bien considérer comme notre objectif. C’est le bon numéro, de la bonne rue. Or la rue est éventrée par un chantier. (Une nouvelle ligne de tramway passera par là.) Devant nous une porte cochère. Par une cour intérieure et diverses entrées, elle donne accès à de nombreux apparts dans plusieurs corps de bâtiment, dont certains sont à louer. Mais notre interlocuteur n’est pas encore arrivé et se fait attendre. Nous sommes encore à la rue.
Là, le moral, lié à la fatigue et l’heure avancée (nous n’avons plus mangé depuis midi) se met au diapason du temps. À nos appels devenant vindicatifs, le responsable attendu parle toujours de « …dans un quart d’heure ! »
Plusieurs habitants de cet immeuble passent tour à tour près de nous. C’est grâce à eux que nous gagnons au moins la certitude que nous sommes bien au bon endroit. Ils se montrent tous désireux de nous aider, nous proposent de nous laisser entrer pour attendre au moins dans la cage d’escalier plutôt que dehors.
Puis arrive Simon, Simon le Sauveur. Il cherche à nous venir en aide, mais il ne faisait que passer chez lui avant de repartir pour une course. Alors il nous fait tous monter chez lui et entrer dans son appartement. Il nous y installe, nous met à l’aise et s’en va, disant qu’il revenait dans une petite demi-heure.
Se débarrasser des survêtements mouillés, se mettre au sec, être à l’abri… Ça fait vraiment du bien !
Cette rencontre nous a dépanné dans l’immédiat, mais elle nous a fait vraiment chaud au coeur ; voir tant de bonne volonté, de disponibilité, de simplicité de la part d’un total inconnu envers des gens dont il ne savait rien… Une belle leçon.
À son retour nous bavardons un peu avec lui et il ravit surtout Robin en offrant des cubes de polenta froide.
Finalement nous parvenons à avoir accès à notre appartement, à y emménager et à nous y installer, ce que nous nous empressons de faire non sans avoir dûment remercié Simon de son accueil.
L’appartement lui-même est conforme à la description. Il est en duplex, assez grand et bien meublé.
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jeudi 12 avril 2018
À Nice, il pleut. Encore et toujours. C’est inhabituel et la population d’ici en a marre. Mais qu’y faire ?
Visiter une ville sous la pluie, ouais, bof,
Le vieux port de Nice
La colline du château et le monument aux morts de la Pointe de Rauba-Capeù
La promenade côtière et son gigantesque cadran solaire (!), la mer, de mauvaise humeur, et la plage, balayée par les allées et venues du ressac.
Les palmiers du quai des États-Unis
Les terasses de bistrots…
Nous sommes dans le Vieux-Nice, à l’opposé de notre appartement par rapport à la colline du château. S’y trouvent la chapelle du St Suaire, le Palais de Justice et plusieurs bâtiments officiels comme la Préfecture.
La place Masséna…
…et sa fontaine du soleil (!)
Finalement, ayant assez rôdé pour être à nouveau bien mouillés, nous trouvons refuge dans un endroit où nous pouvons dîner.
Mais à l’idée de repartir pour aller déambuler en vieille ville ou dans ses magasins…
Alors on se décide pour passer la fin de la journée séparément.
Et quand Pauline, Axel et les deux grands nous rejoignent en fin de journée, déballer et découvrir les achats qu’ils ramènent, puis encore pouvoir les essayer, ça fait plaisir et ragaillardit les troupes.
Tout est bien qui finit bien ? Pas vraiment.
Nous avions eu suffisamment de témoignages d’habitants ou de touristes au cours de la journée pour réaliser que cette longue série de jours de pluie était très inhabituelle. Le nombre et l’extension des flaques d’eau dans les rues et des mentions de dégâts dans des combles ou galetas s’y ajoutaient.
Durant le souper, nous détectons une infiltration d’eau par le plafond de notre cuisine. Peu après, panne totale de courant dans l’appart (allez rebrancher les disjoncteurs quand vous ne savez pas où ils sont, qu’u y en a deux blocs, dont l’un en-dehors de l’appart !) De l’eau s’était infiltrés dans une prise électrique. Une fois ce problème réglé, c’est dans la chambre où dormait Robin que nous voyons de l’eau ayant coulé sur le bord de son lit !
Cela étant enfin réglé ou circonscrit, nous pouvons enfin prendre du repos !