En cette fin du mois de mai, même les jumeaux sont dans la catégorie des « plus de quatre ans ». Et eux, ils retrouvent, grâce à une météo convenable, des activités de plus en plus estivales.
Ce jour/jeudi-là nous allons prendre le goûter à la place de jeux de l’A16 à Porrentruy-Ouest pendant que Grand-maman fait les courses.
Ah, les balances de la place de jeux. Grand-papa, s’te plait, pousse-moi. Haut. Très haut. Jusqu’au ciel !
Chacun de son côté et sur les engins de sa prédilection, se dépense et se défoule au mieux. Céleste est très hardie et n’est guère craintive pour de tels jeux. Pas plus que son frère Malo, qui lui a toutefois des moments de fatigues. En effet, le matin au lever ou lors de tentatives de siestes, Céleste ne le laisse pas toujours tranquille.
Toute cette année scolaire durant, Enzo étant à l’école jusque vers 17 h, Robin passe les jeudi après-midi seul chez nous avec les jumeaux. Dans ces moments-là, il se montre très complice avec Malo qui, lui, est ravi d’avoir son grand frère pour et avec lui. Leur jeux sont alors souvent assez physiques, que ce soit sur le trampoline, sur la tyrolienne, dans le jardin ou avec leurs déguisements « chevalier et starwars ». Entre gestes maladroits, manques de chance ou gestes une peu provocants voire agressifs, les pleurs ne sont pas toujours rares. Pris dans ses jeux, Robin peut parfois se montrer assez sourd aux avertissements ou au consignes, voir un peu frondeur. Mais seul à seul avec nous, il se montre affectueux et gentil. Et en général il prend soin des jumeaux.
Mais là tout se passe bien.
Hé, mais t’as perdu tes pieds dans les graviers !
Pas étonnant qu’à son tour, Céleste « perde » les siens !
Plus souvent qu’à son tour, Céleste joue, sinon avec eux, du moins dans les parages de ses frères, sur sa propre voie à elle. Pas facile, par exemple, pour ce petit poids-plume, de se retrouver sur le trampoline en même temps que ses frères bondissants !
Hé Malo, c’est moi qui vais ranger tes souliers !
Si je ne m’en occupe pas, il oubliera où il les a mises, ne les retrouvera plus ou les oubliera et elles seront perdues…
Sinon, le plaisir de Robin quand il vient chez nous, c’et de se mettre sur un écran dont il peine de décoller. Parfois la suggestion de faire un jeu (les grands classiques, ce sont en vrac le jeu d’échelle, le puissance 4, l’homme noir) l’accroche pendant un moment, mais le succès n’est pas garanti. (En revanche, en tout cas avec moi, il a une chance effroyable aux jeux ; à se poser des questions…).
L’autre jour, comme il restait rivé sur son écran et tardait à passer à table, je débranche à son insu la borne qui assure sa connexion. Peu après, tel un pro habitué à la routine, il constate :
- Ah non, zut, j’ai plus de réseau ?
Il en faut plus pour le décontenancer, en tout cas dans ce domaine.
Enzo, quant à lui, parce qu’il a son vélo et qu’il s’en sert énormément, parce que son horaire d’école est plus chargé, parce qu’il a (grâce à l’école et à sa participation dans le club de football) des bandes de copains proches tant près de chez lui que même dans notre quartier – et en raison de sa différence d’âge et de son statut d’aîné, a pris beaucoup d’autonomie et devient très responsable. Cela se remarque dans sa manière de gérer son travail scolaire et ses devoirs – et de là dans ses résultats scolaires. Ou alors, cela l’incite parfois à réprimander les jumeaux ou même Robin quand il y a lieu.
Dans ces circonstances, bien entendu, nous le voyons beaucoup moins, moins souvent et moins longtemps. On n’en est plus au temps des « prodannes » dont ce blogue se faisait largement l’écho (avec plusieurs liens).
Mais on a aussi vu Enzo, rentrant de l’école le premier, se mettre de sa propre initiative à ranger son sac, vider le lave-vaisselle, ranger cette vaisselle et dans la foulée préparer la table pour le repas. Et si d’aventure, dans un tel cas, un verre ou une assiette devait en être victime, qu’importe ! « Il n’y a que ceux qui ne fichent rien, qui ne cassent rien ! »