Pauline est encore en congé maternité. Néanmoins Enzo garde l’habitude de passer une partie du jeudi avec nous. Je vais donc le matin chez lui le chercher. Le temps qu’il soit habillé et prêt, un petit coucou à Robin.
Ce jeudi, nous allons tout d’abord dire un petit bonjour à Philippe. Enzo s’y plaît beaucoup, il a souvent l’occasion d’y passer et y a entreposé quelques jouets. Pourtant ce matin il me semble faire un peu grise mine. En repartant, dans la voiture, je lui demande s’il n’était pas content de venir chez Philippe. Dialogue :
– Mais si, je l’aime, mais ce qu’il y a, c’est que je lui fait la tête.
– Comme tu me fais la tête à moi aussi des fois ?
– Oui.
– Mais pourquoi tu nous fait la tête ?
– Parce que j’aime mon petit bébé.
– Mais… moi aussi j’aime ton bébé. Mais je t’aime beaucoup toi aussi, ça n’empêche pas !
– Oui, je sais, Maman me l’a dit aussi. Mais j’aime trop mon petit bébé.
C’est décidément bien compliqué, les sentiments humains. Mais en tout cas en ce qui le concerne, à sa mesure, Enzo sait fort bien les exprimer !
Peu après il me parle du week-end à venir.
– Demain on part au chalet.
(Philippe va héberger à La Barboleusaz la famille de Pauline et Vincent ainsi que quelques couples de leurs amis qui vont profiter de la neige).
– Bon, ce qu’il y a, c’est qu’il y aura de la neige. C’est un peu embêtant [pour circuler]. Mais comme ça, je pourrai aller faire du bob avec Jules. C’est surtout ça qui m’intéressera.
– Je pourrai faire du bob avec mon petit frère, sur mon bob à deux places. Mais je veux bien le tenir. S’il tombe, je veux m’arrêter dans la descente et le tenir. Bon, ce qu’il y a de bête, c’est que les autres pourront gagner la course…
Plus tard, Enzo me parle des promenades du jeudi. Soudain il s’interrompt et me dit :
– Tu as remarqué comme j’ai dit : promenade. Je me trompe plus, maintenant.
En fin de journée je passe encore quelques instants à garder Robin pendant que Pauline accompagne Enzo à son entraînement de hockey. C’est que dans deux semaines environ, il aura son premier tournoi ! Il s’agira d’être prêts et de comprendre les changements de lignes (sic !)
Avec Robin, le dialogue est encore assez rudimentaire. Mais quand il est réveillé et reposé, repu et au propre, il adore regarder autour de lui, faire aller et découvrir ses mains ou les petits jouets suspendus au-dessus de lui et tester tout ce qu’il peut toucher. Il commence à esquisser des mouvements des bras en leur direction. Et surtout, il cherche le contact visuel et fait force sourires aux visages qu’il voit. Parfois il se met à «dialoguer».
Robin_dialogue from JFrC on Vimeo.
Trop mignon ces dialogues du jeudi! J’adore les lire!