Aujourd’hui Enzo a dû être réveillé un peu plus tôt que d’habitude. Est-ce pour cela qu’il ne tient pas la grande forme ? Ou est-ce une conséquence de ses vaccins de vendredi dernier ? Ou encore ses nouvelles dents qui semblent vouloir venir percer en rafale ? En tout cas il se montre un peu amorphe, un peu mou. Certes, pas au point de renoncer à jouer, toutefois.
Il n’est évidemment pas simple d’accepter de partager livres, jeux et jouets. Surtout qu’Enzo peu à peu apprend à défendre ses intérêts en résistant, en esquivant, parfois en criant ou en revenant à charge. Rien là que de très normal, mais il arrive que ça chauffe un peu ou alors il nous faut intervenir.
Laura : – Rroohh non, le momobil (= Playmobil) s’est cassé la gueule !
(Note de l’auteur : Sans vouloir vexer personne, je me demande si l’on ne perçoit pas là quelques effets des séjours à la crèche… 😉 )
C’est comme l’autre dimanche, chez elle, quand Laura appelle et crie pour finalement montrer (qui a dit «dénoncer» ?) Enzo en disant : – C’est lui qui va dans les escaliers, c’est lui ! Regarde !
Mais aujourd’hui l’ambiance de jeu est plutôt calme, Enzo reste un peu passif et pacifique.
Je retiens encore en vrac parmi quelques autres sorties de Laura :
– Enzo s’est cogné…
– Je pose mon verre là, pour être prudent !
Le temps printanier de ces jours permet à Laura de découvrir deux choses qui la fascinent au plus haut point :
- les branches de forsythias qui au bout de quelques jours dans l’eau donnent déjà des fleurs… sauf si on a enlevé trop de ces petits champions (elle montre : les bourgeons)
- les fleurs dans le jardin qui se ferment le soir et s’ouvrent au soleil durant la journée pour permettre aux abeilles de venir butiner. D’abord, en les voyant, elle se recule et dit : A un p’tit peu peur. Puis, rassurée, elle se penche pour bien les observer à l’oeuvre.
Ainsi ce matin en arrivant elle annonce :
– Ooohhh, c’est fini les abeilles. Elles peuvent pas venir. Les fleurs sont fermées.
Elle sera rassurée vers midi lors de l’arrivée du Grand-père Etienne de voir que les fleurs sont cette fois-ci bien ouvertes.