Si la journée de jeudi fut inhabituelle (Enzo et Robin ne sont pas venus chez nous ; il y a bien longtemps que ce n’était plus arrivé), ce vendredi en revanche s’est déroulé selon un schéma bien rodé.
Dès sa sortie de l’école, Laura se précipite vers moi et m’annonce :
– Tu sais, Grand-papa, j’ai un nouvel amoureux : c’est Antoine.
Puis, une fois installée dans la voiture et sur le chemin du retour :
– Esteban (son précédent amoureux) est le premier qui a su pour mon nouvel amoureux.
– Et qu’est-ce qu’il en dit, alors ?
– Oh, ça ne lui fait rien, il a une nouvelle amoureuse, c’est Aloyse (sauf erreur !).
Bon, manifestement elles/ils changent d’amoureux/euse à une cadence telle, qu’il devient difficile de suivre ; pour Laura, nous on en était restés à Mathis… Philippe, qui est avec moi car il vient dîner chez nous, n’en revient pas. Il se dit qu’il lui a fallu nettement plus de temps à travailler là-dessus…
… avec son fer à souder pour en arriver à ça :
Un peu plus loin, elle raconte encore :
– Tu sais, j’ai eu de la chance, mais ma maîtresse est gentille : elle ne m’a pas mis de deuxième trait. Hier soir, je me suis pourri la soirée tellement j’avais peur d’en avoir un. J’avais rendu une feuille sans mettre mon nom ! Mais elle m’a dit que ça passait pour cette fois ; quand j’avais eu mon premier trait, en fait, j’avais quand même mis mes initiales. Alors cette fois elle ne l’a pas compté.
On en arrive alors à quelques révélations sur les préparatifs pour la fête des mères. Comme Philippe la taquine avec la fête des pères dont on entend parler en France, elle dit non sans un soupçon de fierté :
– Moi, comme je suis à moitié française, je connais la fête des pères !
Après un récit pas très clair de « bagarre » (!) contre de plus grands élèves, elle constate :
– Y a personne qu’est vraiment méchant avec moi à l’école parce qu’il y en a beaucoup qui m’aiment bien !
Pendant ce temps, Quentin, suçant son pouce, rêvasse. Comme tous les vendredis, il est très fatigué. S’apercevoir en arrivant chez nous qu’il y a eu un malencontreux échange de cornet avec une autre élève et que donc qu’il n’a pas le bon cornet avec lui, n’arrange pas les choses. La crise qui s’ensuivit fut assez brève, mais m’a fait craindre le pire pour la plante posée sur la table qui était dans son rayon d’action !
* * * * *
L’après-midi aura ravi tout le monde : Laura parce que, avec son cousin Enzo, elle eu sa (dernière) leçon d’équitation et y a pris un énorme plaisir. Quentin parce que pendant près de deux heures il aura eu sa Grand-maman rien que pour lui.
Et voilà le bricolage réalisé par Laura (toute seule) avant de rentrer :
Mignon, non ?
C’est clair que question bricolage, Laura tient de sa grand-maman et de sa tata et pas de ses parents.
C’est marrant de lire qu’elle « s’est pourri la soirée », car justement la veille, alors qu’elle était toute stressée à cause de cette histoire de trait, c’est ce que je lui ai dit : Ne pas se pourri la soirée pour un trait !
Quant aux rages de Quentin, elles sont quotidiennes ces temps. J’espère que ça passera avec le temps !