— ajout d’une illustration le 27 octobre 2014 —
Il n’y a franchement pas de raisons que Robin ne se mette pas à son tour au patin. Il a déjà à sa disposition tout le matériel qu’utilisait son frère. Pas plus tard que hier après-midi encore ne me disait-il pas dans la voiture : «Quand je s’ra grand, je veux faire patine !» Ainsi dimanche dernier, le 5 octobre, il a été filmé par son papa lors d’une de ses toutes premières sorties sur la glace.
Certes, au début rien n’est vraiment facile, la glace ayant en effet la particularité d’être assez glissante !
Robin_patine from JFrC on Vimeo.
Mais Robin n’en est pas pour autant découragé. Il se réjouit au contraire de refaire bientôt de nouveaux essais. Et cette petite vidéo le fait bien rire.
Mais où croyez-vous qu’il était quand il la regardait encore et encore tourner en boucle sur mon iPhone, au point de finir par l’effacer (par inadvertance et suite à une manipulation hasardeuse) ? Nulle part ailleurs que dans la salle des urgences à l’hôpital de Porrentruy !
Et dans quel état :
Que s’était-il donc passé ? Une chute sur la glace ? Un coup de patin malencontreux ? Pas du tout. Aux médecins qui lui posaient la question, il expliquait posément :
– Est tombé du camapé et m’est cogné contre le poêye ! (Je suis tombé du canapé et me suis cogné la tête contre (la porte du) poêle. NdT)
Ce mercredi, alors que nous venions à peine de manger et de ranger la cuisine, je reçois un appel de Pauline. Elle m’annonce que Robin est tombé et qu’elle doit aller le recoudre (sic). Arrivé sur place je fais facilement le bilan de la situation : Enzo est absent, invité à dîner et passer l’après-midi chez un copain ; les jumeaux commencent à brailler et à manifester leur faim ; Robin qui s’est cogné la tête contre le cadre en fonte de la porte du poêle saigne du cuir chevelu et reste agrippé dans les bras de sa maman ; toutefois il ne pleure plus et n’a pas d’autres symptômes que la plaie dans les cheveux ; il a sa lolette et son chien pour autre réconfort. Un passage aux urgences s’impose pour envisager une suture, mais on sait le temps qu’on peut passer aux urgences de l’hôpital… Je propose donc à Pauline d’accompagner moi-même Robin à l’hôpital afin qu’elle puisse rester l’après-midi auprès de Malo et Céleste. Robin accepte finalement assez facilement de quitter les bras de sa maman pour venir avec moi. Promettant de donner dès que possible des nouvelles et emmenant la carte de l’assurance-maladie, nous voici en route pour Porrentruy
Rapidement l’alternative est claire : Points de sutures ou colle chirurgicale ? Les médecins hésitent, pèsent le pour et le contre, discutent et transmettent au responsable une photo de la blessure (lavée et dégagée).
Finalement le choix se porte sur la colle chirurgicale. À mon avis l’élément déterminant est que n’ayant pas encore trois ans, Robin ne peut pas être anesthésié au gaz hilarant, une suture s’annonce donc plus délicate à faire. Va donc pour la colle.
À ce moment, l’ambulance amène un malade sur une civière qui mobilise la plus grande partie de l’équipe médicale. Et c’est pour faire patienter Robin que je sors mon iPhone et lui fait voir le petit film sus-mentionné.
Pendant tout le temps que durera l’attente et ensuite les quelques minutes nécessitées par les soins à porter à Robin, tout le personnel présent s’est montré très gentil, compréhensif et sympa avec Robin. L’un l’a distrait en lui gonflant un gant chirurgical pour en faire une sorte de tête de poule, l’autre lui a prêté son propre smartphone pour le faire jouer pendant qu’on appliquait la colle et tous lui on dit et répété qu’il avait été «très courageux» (mot qui fera le bonheur de Robin et qu’il va répéter maintes fois à ses parents !). Ils ont même réussi à lui faire promettre que, pendant quelques jours tout au moins, il ne ferait plus le cascadeur ! (Ce mot-là en revanche, Robin ne le connaissait pas !)
Encore quelques recommandations et consignes et nous pouvons rentrer pour rassurer Maman. À peine rentré, Robin voudra prendre sa trottinette et repartir jouer dans le quartier ! Ce n’est qu’au coucher, le soir, qu’il aura quelques réactions et demandera par exemple «quand son bobo s’en irait».
L’alerte fut chaude (et certainement douloureuse pour ce pauvre Robin qui les accumule un peu ces temps), mais finalement tout est bien qui finit bien.