Semaine difficile à maints égards que celle qui a suivi notre escapade à Genève.
En fait, commençant par Marie-Claire et Pauline, tout au long de la semaine, tout le monde ou presque est tombé malade, plus ou moins fortement. Un virus de gastro, rien de plus, mais rien de moins et ça a laissé des traces …et chacun de nous sur le carreau tour à tour !
Cette semaine justement, Pauline reprend le travail après son congé maternité. Ce qui implique par conséquent que nous mettons en oeuvre pour la première fois le nouvel horaire de garde de ses enfants. En l’adaptant aux circonstances particulières du moment.
Sauf que ce mardi, Marie-Claire est encore alitée ; je vais donc seul garder Robin et le jumeaux. Ils commencent l’après-midi par une longue sieste qui me permet de me reposer.
Céleste, sur sa chaise, qu’elle soit en grain d’enlever sa chaussette ou pas, ne tient pas en place. C’est donc assez sportif de lui donner à manger, même si elle a faim et ouvre grand la bouche.
Malo a dormi longtemps et à son habitude reste très calme et bouge peu. D’autant moins qu’en fait le soir même à son tour il tombe malade et vomit. Exceptionnellement Enzo nous rejoint en fin d’après-midi. Il est fatigué et ne va pas à son entraînement de hockey. Lui aussi va tomber malade et le sera encore jeudi, lorsque nous garderons à nouveau.
Ce même jeudi, c’est Robin qui tombe malade et son Papa en fera de même pendant le week-end. Rien de semblable chez les petits de Jérôme et Aurélie.
Laura meurt de faim et mange de bon appétit. Quentin accuse la fatigue de la semaine et grignote, s’amuse ou rêvasse distraitement plus qu’il ne mange. L’appétit ne viendra que dans l’après-midi. Parfois tout de même, sur la lancée du chemin de retour, nous avons quelques échos de chansons apprises à l’école. Aujourd’hui, Laura s’est jointe à son frère pour cet air qu’elle connaissait aussi :
Dans l’après-midi, je reste avec Laura et Quentin pendant que Grand-maman va faire des courses en ville. Absorbés dans leurs jeux, ils relèvent à peine son départ. Mais après un certain temps, ils se mettent à s’impatienter.
– Où elle est Grand-maman ?
– Elle vous l’a dit en partant : Elle est allée faire des courses à Porrentruy.
– Mais elle oublie qu’il y a nous – on est seuls. On l’attend. On est tout seuls.
À ce moment-là, trouvant qu’elle la pousse un peu loin, j’entre dans son jeu en rigolant :
– C’est vrai, ça, c’est quand même fou. Elle exagère. Partir ainsi, si loin, pendant si longtemps en vous laissant tout seuls, complètement abandonnés dans une maison inconnue. C’est trop fort.
Laura, qui tournait en rond sur le canapé, le regard perdu en direction de la route, s’arrête, se tourne alors vers moi, un peu surprise. Puis elle sourit et me fait :
– Oh oui, quoi. C’est bon. Tu vas pas en rajouter…
Et ben ! Preuve de plus que Laura se comporte bien comme une grande fille !