Bons mots – juillet/août 2015

Il n’est pas rare que nos petits-enfants fassent, volontairement ou non (le plus souvent), un « bon mot ». Il est en revanche bien rare hélas que ceux-ci parviennent jusqu’à ce blogue. Pour cela, il faudrait que nous nous en souvenions quand le moment serait opportun pour en garder une trace en les notant. Certains d’entre eux survivent juste le temps de les rapporter aux parents concernés, mais pour le coup aussitôt après, ils tombent dans l’oubli.

Or en voici deux assez récents qui auront passés entre les gouttes :

1.

Ce jour-là, Grand-maman demande à Laura et Quentin ce qu’ils souhaiteraient manger pour dîner le vendredi suivant. Tout de suite Quentin a une idée :

– Tu pourrais nous faire des petits volcans ?

– ????

– Mais oui, tu sais, des petits volcans. C’est rond, il y a un trou au milieu et tu y mets des champignons avec de la sauce…

Peu à peu, grâce surtout à l’indice de la sauce aux champignons, le mystère s’éclaircit : Quentin voudrait que Grand-man lui fasse des vol-au-vent !

Le plus comique, c’est qu’en fait Quentin n’aime pas vraiment les champignons et et se montre très réservé quant à la sauce. C’est apparamment surtout la forme ou le nom du met qui lui ont fait émettre ce choix.

 2.

Fin de journée, dans la famille Gigon. Vincent s’affaire à préparer le souper. Robin par je ne sais quelle maladresse ou geste inapproprié fait pleurer Céleste. Pauline se fâche et gronde Robin. Devant sa réaction elle finit par l’envoyer se calmer dans sa chambre. Robin passe devant son papa et monte dans le escaliers. Vincent confirme :

– C’est pas bien ce que tu as fait, t’es pas beau ! Monte dans ta chambre.

Arrivé sur le palier, Robin s’arrête, hésite puis fait face et tout de go dit à son papa :

– Qu’est-ce que c’est, là ?

Et d’un geste décidé il se désigne.

– ???

– Qu’est-ce que tu vois là ?

Quelques secondes, puis :

– Je suis pas un beau petit garçons, alors ?

Pouffant de rire, Pauline et Vincent sont bien obligés de confirmer que bien sûr il est un beau petit garçon et l’orage se dissipe instantanément…

* * * * *

Au fait, pourquoi n’y aurait-il pas aussi des bons mots émanant des parents ou des grands-parents ? Jugez plutôt :

Ce jour-là, le lundi suivant le retour de vacances, Grand-maman accompagne Pauline à Bâle « pour s’occuper des petits jumeaux pendant que Pauline fera ses courses ». (Enzo et Robin vaquant à d’autres activités avec leur papa). À leur retour, en fin d’après-midi, au moment de récupérer ses affaires dans la voiture de Pauline, elle dit :

– Je me suis occupée des petits ; je n’ai même rien acheté du tout !

(Le lecteur comprendra l’ESPRIT de cette affirmation !)