Souvent, le jeudi matin, une fois Enzo réveillé, levé, lavé et séché, changé, habillé et équipé (ce qui souvent implique un passage par la case «achat d’un petit pain»), nous profitons soit de faire des courses, soit de nous balader un peu dans la région.
Enzo adore se promener en voiture, bien installé dans sa chaise, muni de son doudou et d’une (au moins) lolette de réserve, le biberon (sirop ou jus de pomme) et le petit-pain dans sa main et, depuis peu, ses petits «Kikis» près de lui. Il regarde, observe, signale et commente. Gares, forêt, vaches, trains, tunnels, camions, tracteurs, moutons, chevaux, voitures etc tout l’intéresse et attire son attention. Il met en oeuvre de véritables «yeux de lynx» pour repérer de quoi nourrir sa curiosité. Et à chaque fois il s’exclame ; pas besoin donc de brancher la radio dans la voiture ! Il a une prédilection pour les voitures de la même marque que celles qu’il connaît : celles de ses grands-maman, de ses parents, de ses oncles et tantes ; il les repère toujours.
De temps en temps, il s’arrête, médite un peu, puis se rassure :
– Maman ?
– Elle est au travail, à la garderie. Quand elle aura finit, quand Enzo aura fait sa sieste, elle viendra rechercher son petit loulou.
– Mais ouais !
Ou alors :
– Papa ?
– Il travaille au garage, à Boncourt. Ce soir, quand il aura terminé, il rentrera à la maison voir son petit fripon.
– Mais ouais !
Puis, parfois :
– MMMaman (là il faut comprendre: Grand-maman) ?
– Oui, quand on aura finit la promenade, on ira chez Grand-maman.
Ce qui se poursuit alors souvent par :
– Père ? (Il faut comprendre : Grand-père, soit l’arrière-grand-papa)
– Oui, le grand-père viendra pour dîner et voir Enzo.
Le dialogue est bien rodé, quasi-rituel.
D’autres sorties se sont avérées plus mouvementées. Ainsi quand Enzo vomit brusquement juste à l’arrivée au centre commercial de la Maladière à Neuchâtel (et on venait de lui enlever la bavette de protection !)
Et tandis que Maman et Grand-maman font leurs emplettes, nous allons profiter du bord du lac… où il fait pourtant frisquet, il faut bien dire. (16.11.2009)
Ainsi on constate qu’Enzo sait que «ature» (voiture) n’est pas synonyme de «alalarre». En tous les cas, ce sont là-aussi de bons moments que nous passons ensemble.