Quelques bons mots (III)

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(Note du rédacteur : Cette rubrique est tout à la fois l’une des plus appréciées par les lecteurs (les commentaires en témoignent), des plus amusantes et intéressantes à lire et relire, mais aussi la plus difficile voire ingrate à écrire. Il y aurait tant de mots à retenir et à publier. Mais encore faut-il pouvoir s’en souvenir ou en prendre note et ensuite les restituer de manière claire, compréhensible et fidèle. L’indulgence est donc requise de la part des lecteurs !)

Enzo :

Quand nous partons en balade le (mercredi ou jeudi) matin, Enzo est très disert. Une fois que je ne comprends pas bien ce qu’il dit et lui demande de répéter :

Je dis rien, je parle à moi.

En ces jours d’automne il fait souvent encore frais au moment où nous sortons de la maison. Bonnet ou pas bonnet, là est la question.

Fait pas froid dans l’auto, peux enlever le bonnet. Quand va dehors, fait froid, alors metter le bonnet.

Laura :

Nous sommes chez Pauline et Vincent. Les cousins jouent dehors près de la caisse à sable. Laura reste à part. Elle saisit un petit balai et se met à balayer la terrasse. Elle me dit :

Je suis vexée ; je ne joue plus avec eux.

Impossible de savoir pourquoi. Puis elle reprend son balayage :

– J’aime pas que c’est sale, là.

Sur les dalles il y a effectivement du sable renversé qu’elle évacue à grands coups de balai.

Enzo :

Un jour à table, le Grand-père lui dit pour rire : C’est toi, Quentin ?

Non, c’est Enzo. Quentin c’est l’autre, avec Laura.

Plus tard, regardant le livre «Où est Charlie ?» il repère et montre une scène cocasse et dit :

C’est pas croyable !

Il a eu sa phase ou il ajoutait à tout propos : …en fait… Maintenant il va plutôt répéter à tout bout de champ :

C’est pas croyable ! ou encore : Oh non, c’est lune (pour dire : c’est nul.)

Et ce qui me fais toujours bien rire :

Veux te montrer un cruc. (Dans montrer, il dit bien tr, mais dans truc ou train, c’est cr. Bizarre, non ?!)

Enzo moncre un cruc sur l'alaphone.

Laura :

Tu sais, maintenant, moi j’aime Spiderman.

Pourquoi pas, on connaît Laura comme férue de TV.

C’est rigolo, hein, qu’une fille aime Spideman ?

– Tu l’as vu à la télé ?

Non.

– Qui t’en a parlé ?

Personne, j’l’ai inventé toute seule.

Tiens, tiens…

Enzo :

Grand-maman raconte que Laura déclare vouloir beaucoup d’enfants avec Enzo. Pauline interroge alors Enzo sur son accord pour être le papa des enfants de Laura.  Il répond : Non.

Arrive Laura qui n’a pas tout entendu. Elle veut savoir ce qu’on raconte d’elle. Grand-maman la renseigne et dit qu’Enzo trouvait qu’il était encore petit et qu’il devrait encore réfléchir.

Non, a pas dit ça ! proteste Enzo. A dit non.

Laura :

Dans le train en allant à Berne, Laura parle de son futur métier. Ses idées se bousculent un peu dans sa tête :

– Tu sais, Grand-papa, quand je serai grande, je veux travailler, je veux faire un métier. Tu sais ce que c’est, mon métier préféré ?

– Dis-moi…

– Je veux faire beaucoup de métiers pour gagner beaucoup d’argent.

– Mais tu n’auras pas assez de temps pour faire plusieurs métiers à la fois.

– Mais je travaillerai aussi la nuit.

– Mon premier métier préféré, c’est avoir des enfants, mon deuxième métier préféré c’est les animaux, mon troisième métier c’est ma maison…

… et elle en cite comme ça encore plusieurs que je n’ai pas retenu.

Enzo :

Il rentre tout sale et l’annonce à sa maman en précisant :

Étais dehors et est tout sale. Mais c’est pas grave. E courais après ma balle jaune et tout à coup bam !

Dans le même registre : Il mange souvent avec les mains… même la compote de pommes – qu’il adore, d’ailleurs. Mais soudain il constate:

Oh non, c’est lune ça. Moi mange comme un petit cochon !

Pas faux.

Enzo :

Un dimanche soir avec Philippe chez Pauline et Vincent. Arrive Léonie, la marraine d’Enzo. Enzo lui dit :

Viens boire un p’tit coup.

Un matin, avant de partir de chez lui, il veut absolument jouer un peu au hockey avec moi :

Moi je joue au hockey, j’ai une vraie canne et un vrai puck. Je joue avec mon papa. Faut pas marcher sur le pa’quet pour jouer. Si puck passe la ligne du pa’quet, c’est but. Moi je suis un hockeyeur. Moi suis un jiampion (= champion, NdT)

Enzo :

Un jour, Grand-maman construit une frise pour ses élèves (image ici). Pour Enzo, qui joue au salon, marcher sur cette frise, c’est trop tentant… et obéir, c’est difficile. Il succombe et marche plusieurs fois sur la bande de papier manquant de peu de la déchirer.

Alors finalement je le mène dans la chambre :

– Quand tu auras compris qu’il ne faut pas marcher sur la frise de Grand-maman, tu pourras revenir en bas.

Déçu, il pleure un bon coup. Au bout d’un moment, il redescend :

Veux m’ecuser.

Et tout ira bien.

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1 réponse à Quelques bons mots (III)

  1. Jérôme dit :

    Je confirme, ces bons mots sont toujours très appréciés, mais les autres billets également !

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