Tout au long de ces heures que semaine après semaine nous passons avec nos petits-enfants, il y a évidemment bien des moments animés, bruyants, chaotiques, fatigants voire même délicats ou pénibles. Ce n’est pas forcément souhaitable, mais bien dans la nature des choses et donc parfaitement normal. Une fois passés, ces épisodes sont vite surmontés et oubliés car dépassés.
Mais il y a aussi et surtout des moments d’émerveillement, de découverte, de complicité, de satisfaction, de partage, de rires ; des moments de joie et de bonheur. Ceux-là vont rester, laisser des traces, forger des souvenirs, nourrir la mémoire, retentir et résonner.
Et puis il y a cette multitude de brefs petits instants, furtifs et fugitifs, qui passeraient facilement inaperçus mais qui provoquent un léger sursaut, un petit sourire, un clin d’oeil et constituent ce que je nomme les petits bonheurs. Un bon mot, une réaction inattendue, un geste, un sourire qui s’allume, un merci, un « e t’ème, Grand-maman/Grand-papa« , un regard, une confidence, un moment d’intimité, de complicité. Pour ne citer que quelques exemples.
Au-delà de la chronique des événements, ce blogue voudrait aussi capter ces moments-là et en faire mémoire. Ce n’est hélas pas facile et pas toujours possible. Aurions-nous même des micros et des caméras partout que nous ne les enregistrerions pas tous.
Voici quelques traces de tels petits bonheurs pour la seule (demi-)journée de vendredi passé. Nous gardions Laura et Quentin.
En arrivant à midi, Laura a une faim de loup ; elle se précipite à table.
Généralement le vendredi Quentin est fatigué de sa semaine ; il cherche donc surtout à se précipiter vers les bras de Grand-maman.
Après le repas et le dessert, un peu de calme fait du bien. La TV y contribue.
Mais on ne va pas rester trop longuement devant la TV, il y a tant de choses à faire, de jeux, d’activités possibles pour une petite fille pleine d’imagination.
Et voilà que Laura redécouvre « Jérémie ». Elle va donc devoir s’en occuper comme une vraie petite maman. Et au moment de m’accompagner à Porrentruy, Jérémie doit être du voyage.
– De toute façon, tu as le siège qu’il faut dans ta voiture !
Argument imparable. Jérémie sera donc habillé et équipé pour nous accompagner.
Dans la voiture Laura m’explique par le détail pourquoi cette poupée est presque comme un vrai bébé : Ses formes dodues, le nombril (« et qui ressort, même !« ), le zizi, les plis des cuisses etc etc. Elle n’est pas dupe, pourtant elle s’y croit ! Imagination <-> réalité…
Les lunettes de grand-maman vont très bien à Quentin ! 😉