Comme tous les vendredi en fin de matinée, je vais chercher Laura et Quentin à la sortie de l’école. Le temps d’embarquer, de les installer, de démarrer, de se frayer à travers la circulation un chemin hors la ville et on a quelques minutes pour discuter en route :
GP : Alors, les enfants, c’était bien l’école, ce matin ? Qu’est-ce que vous avez fait ?
Q : Non, c’était nul. On a dû ranger.
L : Moi j’aime bien ranger.
Là, je suis un peu soufflé d’entendre cela.
GP : Eh bien, dis donc, tu as grandi. Avant tu n’aimais pas devoir ranger.
L : Maintenant j’aime. Des fois je range même que Quentin ne m’aide pas.
Q : Oui, mais des fois tu crises.
Ce bref extrait très partiel du dialogue dans la voiture illustre et symbolise ces nombreux moments privilégiés dont je me dis qu’on devrait pouvoir les enregistrer pour les garder en mémoire.
Par la suite, elle me détaille encore les calculs « trop faciles, même Quentin aurait pu les faire » de la fiche de math qu’elle a remplie en classe.
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Ce même vendredi, en fin de journée, Laura et Quentin rejoignent Grand-maman dans la petite chambre. Là, elle a courageusement entrepris de remplacer les (désormais vieux) tapis par un parquet dont la pose, qu’elle tient à réaliser elle-même, lui donne du tracas.
Des chutes de bois, quelques outils, des clous et un chantier… Quentin et surtout Laura sont ravis. La créativité s’éveille, l’imagination prend les commandes.
Voici comment Laura me présente son oeuvre :
« Regarde, Grand-papa. J’ai inventé un nouveau jeu. Je n’en connais pas encore exac-tement les règles. Mais il y a des voleurs (elle me montre les deux premières allumettes) et des gentils, c’est les barons (deuxième paire d’allumettes). Il y a aussi une arme (elle désigne le clou). Il faut encore que j’invente les règles. Tu verras, ce sera un jeu bien.«
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Entretemps, Tonton Philippe est pour deux jours et demi à l’hôpital où, en quelque sorte, il prend son pied ! Voyez ici ce que Laura en dit dans son blogue.