Ce week-end, nous étions invités avec Pauline, Vincent et leurs enfants, au mariage de Lucie Prévot (amie d’enfance de Pauline ; elle nous avait accompagnés lors de notre premier voyage au Québec en 1999) et Eric Vallat (futur parrain de Malo) à Savièse. Or, non seulement, Savièse n’est pas vraiment la porte à côté, mais en outre Vincent étant le témoin d’Eric, il devait être à Sion déjà le samedi matin vers 8 h pour la cérémonie à l’état-civil. Il fallait dès lors s’organiser en conséquence.
Vincent et Enzo sont donc partis dès le vendredi soir avec ma voiture et ont dormis chez Lucie à Collombey. Ils étaient ainsi à pied d’oeuvre le samedi matin.
Nous avons quant à nous fait le voyage le samedi avec Pauline et ses trois plus petits. Nous avons rejoint toute l’équipe (Vincent, Enzo, les mariés, les autres invités) à Savièse un peu après les 16h30 prévues. Faut dire que l’arrêt improvisé à Sion pour aller acheter quelque chose de propre pour Enzo, qui semblait-il en avait besoin, et pour, dans la semi-obscurité d’un parking souterrain, changer et habiller les bébés, mettre de beaux habits de circonstance à Robin et nous habiller nous-aussi avant rejoindre la noce, ce fût un sacré « coup de chaud » selon les mots de Pauline.
Après l’apéro pris au milieu du vignoble de Savièse, nous partons en fin de journée pour une « destination-surprise » inconnue.
Eh oui ! C’est là, au pied du barrage de la Grande-Dixence dans le Val des Dix que nous allons souper, passer la soirée et même la nuit.
Cet ancien bâtiment, qui, lors de la construction du barrage il y a une soixantaine d’années, avait servi à loger les travailleurs, est reconverti en hôtel.
Le temps d’y prendre nos chambres, de décharger et transférer les bagages, d’organiser dans ces chambres les lits et lits d’appoint, de nourrir et changer les jumeaux et nous nous rendons dans la grande salle où va avoir lieu le repas.
Pour la plus grande joie d’Eric, Malo semble très fier et ravi d’afficher sa raison de faire partie de la fête.
Pauline et Vincent sont de ceux qui animent et agrémentent de jeux et animations en tous genres le temps du repas (la raclette !) et du dessert. Nous nous occupons des jumeaux qui dorment (Céleste) ou pas (Malo !) mais restent bien sages et stoïques tout au long la soirée.
Aux alentours de minuit, Enzo demande à son copain :
– Tu dors aussi ici, toi ?
– Oui, bien sûr.
– Alors on peut se revoir demain au déjeuner.
– Bonne idée, oui.
– Alors vers 8 heures et demi ou 9 heures…
Au contraire de sa soeur, Malo reste bien éveillé et regarde autour de lui… surtout quand il peut rester sur les genoux de son parrain.
Vers 2 h et demie ou 3 heures, voyant que tous ses copains étaient allés au lit (et vraisem-blablement sentant à son tour la fatigue), Enzo va, mais sans prévenir personne, pas même ses parents, monter dans sa chambre pour se coucher.
Nous étions montés dans cette chambre un peu plus tôt pour coucher Robin et permettre à Malo et Céleste de (s’en)dormir. L’arrivée d’Enzo qui s’endort pour ainsi dire tout de suite et comme une souche, nous permet de nous étendre en attendant que Pauline et Vincent viennent à leur tour se coucher. Ce sera alors pour nous le moment de gagner notre chambre. Nous sommes à ce moment-là loin de nous douter que Pauline et Vincent auront passé du temps à chercher partout dans le bâtiment leur aîné qui avait disparu !
Le lendemain, sous le soleil qui, après dissipation des brumes matinales, égaye le site, les plus courageux montent visiter le barrage. Au grand désespoir d’Enzo qui aurait bien prolongé encore le temps passé avec ses copains, nous renonçons à cette balade qui s’avère incompatible avec la poussette des jumeaux. Pour nous, le temps de déjeuner, de nous occuper des petits, de charger les bagages et de prendre congé, il est temps d’entreprendre le voyage de retour… et hélas d’aller retrouver la pluie en Ajoie !